CNRI - Le samedi 26 août, un porte-parole du syndicat des enseignants iraniens a exhorté le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, Asemeh Jahangir, à enquêter sur le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988.
Dans sa lettre, Seyed Hashem Khastar, un ancien prisonnier politique, a décrit le massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran comme « une blessure profonde sur le corps de l'humanité et de la société iranienne ». Il a également appelé l'ONU à traduire en justice les auteurs de ce crime afin que cette blessure guérisse.
M. Khastar écrit : « À l'été 1988, après la défaite dans la guerre avec l’Irak, les dirigeants iraniens sous la direction de Khomeiny, qui planifiaient depuis longtemps d'éliminer les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion, ont enfin profité de la situation et ont exécuté plus de 30.000 prisonniers politiques et les ont enterrés dans des fosses communes. »
Il a ajouté : « Parmi les victimes, il y avait des prisonniers à travers l’Iran dont beaucoup avaient soit purgé leur peine d'emprisonnement ou avaient peu de temps à y passer. Certains parmi les victimes purgeaient même leur peine de réclusion à perpétuité. »
« Après la révolution anti-monarchie, dont le slogan principal était la liberté, les nouveaux dirigeants ont créé des crises majeures pour les Iraniens sous des prétextes fallacieux. Ils ont voulu limiter la liberté du peuple et ils n'ont pas hésité à commettre de crimes. Ils ont dissous les parties et ont interdit les publications. Leur excuse était d’accomplir les commandements de Dieu et l’Islam, alors que la religion est advenue pour le bien-être de l’humanité et non pas pour l'indigence et la misère de la population. »
L'ancien prisonnier politique a demandé que les auteurs de ce crime soient traduits en justice, ajoutant : « Non seulement la population iranienne, mais aussi le monde entier devrait assister au procès des auteurs de ce crime, de sorte que cette tragédie ne soit jamais oubliée et ne se répète pas dans le monde. »
A la fin de sa lettre, Khastar a ajouté : « Leur procès contribuera à l’obtention de la liberté et de la démocratie à moindre coût par les Iraniens. »
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