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mercredi 27 juin 2018

#Iranprotests; Iran : Mettons un terme à la persécution des familles à la recherche de la vérité et de la justice pour leurs proches décédés


Maryam Mombeini Les autorités iraniennes devraient mettre fin à leur cruelle campagne de harcèlement et d'intimidation menées contre les familles des détenus qui sont morts en détention dans des circonstances suspectes, ont déclaré aujourd’hui, Amnesty International, le Centre pour les droits de l'homme en Iran, Human Rights Watch et Justice for Iran.

 Dans une déclaration conjointe, les organisations de défense des droits humains ont exprimé leurs inquiétudes quant aux représailles que subissent les familles endeuillées pour avoir cherché la vérité et la justice et elles ont appelé les autorités à créer une commission d'enquête indépendante et à inviter les Rapporteurs Spéciaux de L'ONU sur la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et sur des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.
 Les organisations ont en outre ajouté : « Les autorités devraient s’assurer que s’il y a suffisamment de preuves de morts illégales pendant la période de détention, les responsables devraient être poursuivis et punis ».
 Voici leur déclaration : « Les autorités devraient également lever immédiatement l'interdiction de voyager contre Maryam Mombeini, l'épouse de l'environnementaliste irano-canadien, Kavous Seyed-Emami, qui est mort en détention début 2018 et lui permettre de retrouver sa famille au Canada.
 Depuis décembre 2017, il y a eu au moins cinq morts en détention. Dans trois des cas - ceux de Sina Ghanbari, Vahid Heydari et Kavous Seyed-Emami - les autorités ont immédiatement annoncé que les décès résultaient d'un suicide - revendications que les membres de famille et les groupes de défense des droits humains ont fortement contestés. Dans le cas du quatrième individu, Saro Ghahremani, les autorités ont affirmé qu'il avait été blessé par balles au cours d'une confrontation armée avec les forces de sécurité. Sa famille a également contesté l’affirmation officielle, affirmant qu'il était mort en détention après avoir été arrêté lors des manifestations nationales de décembre 2017 et que son corps portait des marques de torture.
 L'affaire la plus récente concerne Mohammad Raji, un membre de la communauté des Derviches Gonabadi, persécutée en Iran, lequel a été arrêté le 20 février à la suite de la violente dispersion d'une manifestation pacifique par les Derviches Gonabadi à Téhéran. Sa famille a été informée par la police, 15 jours plus tard, le 4 mars, qu'il était mort des suites des blessures causées par des coups répétés à la tête.
 Les détails concernant la manière exacte, le lieu et l'heure de la mort et toutes les circonstances environnantes restent floues. Les autorités ont seulement déclaré qu'il avait été mortellement blessé lors des affrontements qui ont eu lieu entre les Derviches et les forces de sécurité, le 19 février et qu'il est décédé lors de son transfert à l'hôpital Baqiyatallah ou après son admission à l'hôpital. Sa famille a souligné que Mohammad Raji avait été blessé mais qu’il était vivant au moment de l'arrestation et elle s'est indignée de la dissimulation quant au sort qui lui a été réservé et du lieu où il se trouvait pendant 15 jours après son arrestation et du refus des autorités de clarifier la chronologie des événements, qui ont mené à sa mort.
 Dans les cinq affaires, les autorités judiciaires et de sécurité iraniennes ont menacé les familles endeuillées dans le but d’étouffer leurs requêtes de vérité et de justice. Elles se sont également livrées à une campagne apparemment orchestrée pour dissimuler toute preuve de torture, d'autres mauvais traitements et de morts illicites tout en diffamant publiquement le défunt.
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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