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mercredi 27 juin 2018

#Iranprotests; L'Iran exécute Abolfazl Chezani Sharahi, arrêté à l'âge de 14 ans


mineur exeCSDHI - Les autorités iraniennes ont exécuté l'adolescent Abolfazl Chezani Sharahi ce matin à la prison de Qom. Il a été condamné à mort en 2014 pour meurtre alors qu'il n’avait que 14 ans.
 Depuis 2014, il a été enfermé en isolement à quatre reprises en vue de son exécution, qui a été reportée plusieurs fois.
 La dernière fois qu'il a été transféré en isolement, le 15 janvier 2018, son exécution prévue le 17 janvier a été reportée.

Il n'avait que 14 ans lorsqu'il a été arrêté et son exécution est interdite en vertu du droit international.
Dans une déclaration publiée le 19 janvier 2018, Amnesty International a exhorté les autorités iraniennes à annuler tout projet d'exécution concernant Abolfazl Chezani Sharahi et à commuer sans délai, sa condamnation à mort.
Les experts des droits de l'homme de l'ONU ont également appelé l'Iran à mettre fin à l'exécution d'Abolfazl Chezani Sharahi : « Les autorités iraniennes doivent immédiatement mettre un terme à l'exécution de ce jeune délinquant et annuler sa condamnation à mort et lui permettre de bénéficier d’un procès équirtable conformément à leurs obligations », ont déclaré les experts. « Cette exécution planifiée représente un mépris flagrant pour le droit international des droits humains, ce qui est d'autant plus choquant étant donné la récente exécution d'un autre délinquant juvénile ».
Abolfazl Chezani Sharahi a été condamné à mort le 17 septembre 2014, après que la branche 1 du tribunal pénal de la province de Qom l'ait reconnu coupable de meurtre par arme blanche d’un jeune homme lors d'une bagarre, le 26 décembre 2013.
Il avait 14 ans au moment du crime. En le condamnant à mort, le tribunal a déclaré qu'il avait atteint l'âge de la responsabilité pénale des adultes, conformément à l'article 147 du code pénal islamique de 2013, qui fixe cet âge à 15 années lunaires (14 ans et six mois) pour les garçons et 9 années lunaires (8 ans et 8 mois) pour les filles. Le tribunal a également cité un avis énoncé par l'Organisation iranienne de médecine légale selon lequel il était « mentalement mature » au moment du crime. Le verdict a été confirmé par la cour suprême en novembre 2014. En 2015, Abolfazl Chezani Sharahi a présenté une demande de révision précisant son jeune âge et le fait que le jury médical qui a évalué sa maturité mentale au moment du crime ne comprenait pas de spécialiste en psychologie de l'enfant. La section 33 de la cour suprême a rejeté la demande de révision en octobre 2015.
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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