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mercredi 10 octobre 2018

3 prisonnières politiques n’ont pas le droit de recevoir des visites de leur famille

Golrokh Iraee, Atena Daemi et Maryam Akbari Monfared
Trois prisonnières politiques de la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran ont été privées de visite avec leur famille pendant trois semaines, à la suite d'une dispute verbale avec des gardiens de prison dans la salle des visites, où les femmes auraient scandé des slogans contre ces gardiens.
Le trio Golrokh Iraee, Atena Daemi et Maryam Akbari Monfared ont demandé à voir le jugement illégal, mais le personnel de la prison a refusé, le chef du quartier des femmes leur disant que Charmahali, l'administrateur de la prison et le bureau du procureur les en avaient informés oralement.
Le Conseil de discipline de la prison a tenu une réunion, en l'absence des femmes, pour discuter de la peine et a décidé d'interdire illégalement les visites familiales pendant trois semaines, sans même en parler à celles-ci, mais sans rédiger de papiers à ce propos.
Les femmes ont fait appel de cette décision, estimant qu'elle avait été rendue arbitrairement par l'administrateur de la prison. Vaziri, le procureur adjoint, a promis d’examiner l’appel, mais il ne devrait pas attendre de changements majeurs de sa part.
Pendant que la peine fait l'objet d'un appel, les visites devraient reprendre, mais à cause des entraves du représentant du Bureau du Procureur Rostami, les visites sont restées suspendues.
Maryam Akbari Monfared, mère de trois enfants, n'a pas pu voir ses enfants, car la prison a refusé de changer le jour de visite au début de l'année scolaire, ce qui se serait fait dans le cadre des procédures ordinaires de la prison. Elle a été emprisonnée pendant neuf ans sans aucune permission et ne peut voir ses filles que dans le hall des visites chaque semaine.
Il s'agit là d'un nouvel abus de la part du régime iranien à l'égard de ses prisonnières politiques et cela ne s'arrêtera pas tant qu’il ne sera pas évincé par les Iraniens et leur résistance organisée.
Au fil des ans, des prisonniers politiques ont été victimes d'abus gratuits de la part des agents des mollahs dans le but de les briser et de les amener à renoncer à leurs convictions politiques. Ils sont torturés, privés de soins médicaux, placés à l'isolement ou dans des cellules qui sont bondées. Quand toutes ces mesures n’ont pas d’effet, le régime procède alors aux meurtres, comme il l'a fait pour les 30 000 prisonniers politiques qui ont été exécutés en 1988.

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