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lundi 15 octobre 2018

Des militants iraniens appellent à l'abolition de la peine de mort en Iran


prisonnières politiques contre peine de mort iran À l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, des militants iraniens, des prisonniers politiques et des familles de prisonniers politiques ont appelé à abolir la peine de mort en Iran.
Universitaire et militant nationaliste-religieux, pro-démocratique iranien, ancien président de l'Université de Téhéran, le Dr Mohammad Maleki a appelé à la condamnation à mort des exécutions en Iran dans un message vocal.
« Il est maintenant prouvé que la violence ne peut être combattue par la violence et que cela ne fonctionne pas. Selon les statistiques des Nations Unies, plus de 100 pays ont accepté ce principe et le taux de criminalité dans ces pays a diminué.
Mais qu'avons-nous fait ? Qu'est-ce que le régime des mollahs d'Iran a fait à part recourir à la violence contre ses opposants et les exécuter ou les tuer ? Le taux de criminalité a-t-il baissé ?
Des exécutions ou l'envoi de milliers de personnes à la potence dans un délai de deux à trois mois ne sont pas une solution. Leur attitude pendant leur règne, leur attitude vis-à-vis de leurs adversaires n'a été que mort, prison et torture », a ajouté, le Dr Maleki.
Maryam Akbari Monfared, Atena Daemi et Golrokh Iraee, prisonnières de la section des femmes de la prison d’Evine, ont adressé une lettre à M. Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains en Iran.
Dans leur lettre à M. Rahman, elles ont souligné la terrible situation des droits humains en Iran, caractérisée par des exécutions particulièrement acharnées, dissimulées aux médias.
« Cela fait un certain temps déjà que les médias citent des responsables pour avoir déclaré que la peine de mort avait été abolie pour les personnes condamnées pour trafic de drogue. Cependant, la vérité est que ces condamnés sont pendus dans l’ignorance des médias. Les exécutions de personnes reconnues coupables de possession, d'achat ou de vente de stupéfiants, ainsi que les personnes reconnues coupables de meurtre, constituent le plus grand nombre des exécutions en Iran. Comme vous recevez certainement les données existantes, chaque année, un grand nombre d'hommes et de femmes sont condamnés à mort pour meurtre (intentionnel ou non intentionnel) et les verdicts sont exécutés rapidement », est-il écrit dans la lettre.
« Outre les prisonniers de droit commun, de nombreux militants politiques et dissidents ont été pendus ou exécutés pour avoir manifesté leur opposition et adopté une attitude différente de celle du régime au pouvoir. Selon des documents crédibles, le plus grand nombre d'exécutions aurait eu lieu au cours des dix premières années du règne de ce régime (1978-1988). La plupart de ces exécutions ont eu lieu sans procès équitable et pourtant, après l'exécution des verdicts, les corps des victimes ont été enterrés dans la banlieue de la ville, sans aucune plaque mortuaire d’identification. Ceci tandis que les militants qui s’opposent à la peine de mort ne sont autorisés à mener aucune campagne et nombre d’entre eux ont été emprisonnés simplement pour leur opposition à la peine de mort.
Les trois prisonnières politiques « ont fermement condamné toutes les exécutions perpétrées depuis le début du régime des mollahs » et ont vivement demandé à Javaid Rehman de se rendre en Iran pour constater la vérité par lui-même.
Mme Farangis Mazloumi, mère du prisonnier politique Soheil Arabi, a appelé à l'abolition de la peine de mort dans un message vidéo. Mme Mazloumi a exprimé l'espoir qu'un jour les grues serviraient à la construction d'un Iran libre et que le mot « exécution » ne serait plus entendu en Iran.
Raheleh Rahemipour, dont le frère, Hossein Rahemipour a été exécuté en 1984, a écrit dans une brève note : « Cela fait environ quarante ans que chaque nuit et chaque jour nous entendons parler d'exécutions et de l'emprisonnement de nos proches. Quand cette machine à tuer s'arrêtera-t-elle ? En tant que sœur qui a perdu un être cher sur la potence, je demande l'abolition de la peine de mort ».
Source : Les droits de l’homme en Iran

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