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mercredi 31 octobre 2018

Iran : Aucune nouvelle d'une femme enceinte arbitrairement arrêtée à Ahvaz


sahba hemadi zoudiyeh afrawi arrestation iran L'Iran intensifie la répression contre la minorité arabe du pays. Nous sommes sans nouvelles de la jeune femme, Sahba (Lamia) Hemadi, 21 ans, qui a été arrêtée par des agents des services du renseignement, début octobre. Elle est enceinte de 7 mois.
Sahba Hemadi habite dans la rue Abuzar à Susangerd, également connue sous le nom de Dasht-e Azadegan.

Elle n'a contacté sa famille qu'une fois depuis son arrestation, alors qu'elle ne savait même pas où elle était emprisonnée. La famille de Sahba Hemadi est extrêmement préoccupée par sa situation.
Outre Sahba Hemadi, deux autres femmes, Zoudiyeh Afrawi, âgée de 55 ans, et Ghaisiyeh Afrawi, âgée de 60 ans et habitante du village d'Albou Afri à Susangerd, ont également été arrêtées avec leurs fils.
Les services du renseignement et les forces de sécurité iraniennes ont rassemblé et arrêté des centaines d’arabes ahvazis, dont plusieurs enfants, dans ce qui semble être une répression en pleine croissance dans la province iranienne du Khouzistan.
Il semblerait que les autorités se soient servies d'une attaque contre un défilé militaire des pasdarans à Ahvaz le 22 septembre comme prétexte pour réprimer la population à l’intérieur et autour d'Ahvaz, en procédant à des dizaines d'arrestations arbitraires. Selon les activistes des droits humains, au moins 600 militants ahvazis ont déjà été arrêtés.
Des membres de la famille ont déclaré que les arrestations avaient été effectuées sans mandat par des agents des services de la sécurité et du renseignement iraniens, généralement à la suite de perquisitions à domicile de militants arabes ahvazis en fin de soirée ou tôt le matin dans la capitale régionale d’Ahwaz, ainsi qu'à Hamidieh, Khafajieh et dans les zones rurales.
Dans certains cas, les forces de sécurité ont arrêté des détenus dans la rue ou sur leur lieu de travail.
Les autorités n’ont fourni aucune information sur l’état des détenus ni sur le lieu où ils se trouvent malgré les demandes réitérées de leurs familles.
Les activistes ahvazis en faveur des droits humains ont révélé que 180 détenus avaient été transférés à la prison de Shiban, dans le nord d'Ahvaz.
Sadegh Al-Nazari, âgé de 70 ans, souffre de diverses maladies, selon des militants des droits humains ahvazis. Sa famille est extrêmement préoccupée en raison de sa santé fragile.
Le 22 septembre, des hommes armés qui ont tiré sur un défilé militaire dans la ville iranienne d’Ahvaz ont tué plus de deux douzaines de personnes et en ont blessé plus de 50. Les médias iraniens ont déclaré que 25 personnes, dont des civils et des pasdarans, avaient été tuées et au moins 60 autres blessées.
En dépit d’une déclaration du ministère du renseignement iranien datée du 24 septembre, selon laquelle seules 22 personnes auraient été arrêtées en raison de l’attaque contre le défilé militaire, en réalité, des centaines de personnes auraient été arrêtées arbitrairement.
Les noms de certains des détenus arrêtés sont les suivants : https://iran-hrm.com/index.php/2018/10/30/no-news-of-pregnant-woman-arbitrarily-arrested-in-ahvaz/
Source : Les droits de l’homme en Iran

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