Ces derniers jours, des mouvements d'étudiants soutenant les grèves des enseignants et des chauffeurs routiers ont fait surface. Les mouvements d'étudiants et les manifestations en Iran ont toujours été étroitement liés aux soulèvements nationaux et aux manifestations sociales et ouvrières.
L'unité entre les étudiants et les travailleurs et les autres classes laborieuses de la société iranienne n'est pas nouvelle, et elles ne sont pas, non plus, uniques à l'Iran. Dans le monde entier, les manifestations étudiantes ont joué un rôle central dans la société. Citons par exemple les manifestations de 1968 en France et les manifestations d'étudiants en Chine à la fin du 20ème siècle.
En Iran, les étudiants ont été l’élan des luttes en faveur de la liberté, à la fois sous les dictatures du Shah et de Khomeiny. Et bien qu’ils aient été réprimés violemment, ils n’ont jamais cédé durant leur lutte.
Par exemple, pendant le règne de la dictature du Shah, les forces de sécurité ont assassiné trois étudiants après le coup d'État contre Mohammad Mossadegh en 1953. Le peuple iranien commémore toujours cet événement aujourd'hui. En 1980, le régime de Khomeiny a fermé toutes les universités au cours d’une vague de répression visant à limiter l'influence croissante de l'OMPI / MEK. L'événement a conduit à la détérioration des relations entre le régime et les étudiants du pays.
Sous le régime du Shah et celui de Khomeiny, les associations d'étudiants et les universités ont constituées un bastion pour les combattants de la liberté. L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran a été créée par trois étudiants.
Manifestation étudiante en Iran sous le régime des mollahs
Peu après son accession au pouvoir en Iran après la révolution de 1979, Khomeiny a ordonné la fermeture des universités dans le cadre de ce qu'il a appelé la « révolution culturelle ». Durant cette période, plusieurs étudiants ont été assassinés et blessés, et plusieurs professeurs d'université ont été tués.
Le régime a ensuite tenté d'empêcher les dissidents de se frayer un chemin dans les universités en falsifiant de faux comptes rendus et invoquant des excuses pour les disqualifier. Les groupes d’opposition tels que le MEK et l’Organisation des Fedai Guerrillas du peuple iranien étaient la principale crainte du régime.
37 ans après la prétendue révolution culturelle, le régime continue de réprimer les étudiants d’universités.
Au cours des dernières années, la question est de savoir pourquoi le régime continue de créer un environnement de répression et de terreur dans les universités. Pourquoi les militants étudiants sont-ils soumis à de lourdes peines de la part des tribunaux du régime et des forces de sécurité ? Pourquoi le régime est-il si terrifié par les étudiants ?
Le régime considère chaque élève comme une menace pour son autorité. Les étudiants iraniens ne tolèrent pas l'idéologie dépassée du régime des mollahs iraniens, un fait que ses responsables ne perdent pas de vue. Les étudiants sont également très explicites dans leur opposition à la censure et à l'oppression du régime au pouvoir.
Il est possible que la rage des étudiants iraniens éclate à tout moment et s’étende à tout le pays. Le régime doit faire face à un défi de taille alors qu’il doit faire face à une vague de manifestations qui ne fait que s’accroître partout en Iran.
De plus, l’histoire du Shah et du régime de Khomeiny a montré que la voix des étudiants ne pouvait être réduite au silence et que les efforts des deux régimes pour réduire au silence les manifestations dans les universités, avaient échoué.
Les perspectives du mouvement étudiant
Alors que les manifestations continuent de faire rage en Iran, le régime observe les étudiants avec une peur et un scepticisme, grandissants. Et c'est pourquoi il intensifie ses mesures de répression contre les étudiants et les universités. Cependant, comme nous l’avons vu ces derniers mois, la volonté des étudiants, des enseignants, des travailleurs, des commerçants et de toutes les autres communautés iraniennes ne peut être réprimée. Et le peuple iranien continuera à se battre pour ses droits, peu importe les efforts du régime pour les réprimer.
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