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lundi 22 octobre 2018

Iran : Compte rendu sur les derniers jours de Zanyar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi


exécutions kurdes moradi panahi iran De nouveaux détails sur les exécutions des prisonniers politiques kurdes Zanyar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi ont communiqués par un membre du personnel de l’organisation pénitentiaire iranienne qui a demandé à rester anonyme.

Les deux Moradi et Hossein Panahi ont été pendus le 8 septembre et enterrés dans des endroits non divulgués sans communication préalable à leurs familles ou à leurs avocats, plongeant la communauté internationale des droits de l’homme dans un tumulte face aux crises de caprice chroniques du système judiciaire iranien.
Selon la source de Hrana, les trois jeunes hommes auraient été battus avant d’être emmenés à la potence ; et d'après les observations des collègues de la source, Hossein Panahi, en particulier, semblait terriblement malade.
« Zanyar Moradi et Loghman Moradi ont aperçu Ramin Hossein Panahi alors qu'ils étaient transférés menottés et enchaînés pour leur exécution », a expliqué la source. « Quand ils ont vu qu’Hossein Panahi n'était qu'à moitié conscient et qu’ils ont pris sa défense, le personnel pénitentiaire, dont Gholamreza Ziaie, Maghsoud Zolfali et Nader Bagheri, s’en sont pris à eux ».
La source a expliqué que les proches de Loghman et de Zanyar étaient bouleversés, le 7 septembre, date à laquelle ils ont été envoyés en quarantaine, ce qui, même si c’était inquiétant, allait à l’encontre du protocole de pré-exécution consistant à envoyer les condamnés en isolement cellulaire.
« Les avocats et les familles de ces deux prisonniers n'étaient pas sûrs de savoir s'ils devaient être exécutés », a déclaré la source, ajoutant qu'ils avaient été tués six heures après la dernière visite de leur famille, le 8 à 10 heures. « Même le directeur général de Rajaï Chahr, Hassan Ghobadi, était absent lors de leur dernière visite et a refusé de confirmer que leur exécution était imminente ».
Selon la source de Hrana, les pendaisons des hommes étaient atypiques même pour le système pénitentiaire iranien. Leur potence était montée à l'extérieur du quartier d'exécution désigné, appelé « le silo » ; ce n'était pas à l'aube, selon la coutume iranienne, mais à minuit ; et le système informatique de la prison n’apporte aucune information de ce qui devait être leurs derniers déplacements sur Terre, c’est-à-dire leurs transferts. « Nous avions entendu dire qu'une exécution avait été effectuée », a expliqué le personnel, « mais depuis que les responsables de la sécurité se sont chargés de l'exécution, nous ne savons pas exactement où cette exécution a eu lieu ».
En effet, les détails se déroulent comme une sinistre procédure : le pouvoir judiciaire a annoncé que les exécutions avaient eu lieu à « Téhéran », tandis qu'une source proche des familles de Moradi avait confirmé à Hrana que les corps de Zanyar et Loghman portaient des notes indiquant « exécutés à Rajaï Chahr. Une présence visible dans la nuit des pendaisonsa été l'imam de la prière du vendredi de Marivan, connu pour ses liens avec l'appareil de sécurité iranien, dont le fils aurait été assassiné.
« J'ai entendu par mes collègues que les prisonniers se passer eux-mêmes la corde autour de leur cou », a déclaré le personnel. « Il y a eu une bagarre lorsque les responsables ont refusé d’accepter cette demande. Zanyar Moradi a même affirmé que Hassan Ghobadi lui avait promis ce droit ».
Source : Les militants des droits de l'homme en Iran - 14 octobre 2018

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