CSDHI - De nombreuses informations indiquent que le soi-disant système judiciaire du régime iranien a prononcé de lourdes peines contre des manifestants et des prisonniers politiques.
Les tribunaux du régime de la ville d’Arak, dans le centre de l’Iran, ont condamné six manifestants arrêtés lors du soulèvement de décembre / janvier 2018 qui s’est propagé dans plus de 140 villes du pays, à 6 ans de prison et 444 coups de fouet. Ces personnes font face à des accusations telles que « perturbation de l'ordre public et de la paix en participant à des rassemblements illégaux ».
Il convient de noter que le régime des mollahs a arrêté plus de 8 000 manifestants dans différentes villes au cours de ces manifestations. Au moins 14 de ces personnes ont été assassinées sous la torture et le régime iranien a affirmé de manière révoltante qu'elles s'étaient suicidées.
Par ailleurs, des dizaines de prisonniers politiques du quartier 12 de la prison centrale d'Oroumieh ont entamé une grève de la faim pour protester contre un raid perfide mené par les forces spéciales anti-émeute de la prison. Lundi après-midi, environ 50 membres des gardes spéciaux ont attaqué les prisonniers à la suite d'une altercation verbale. Ces prisonniers politiques ont été sévèrement battus et huit des prisonniers d’opinion du quartier des jeunes ont également été attaqués.
Les autorités pénitentiaires ont tenté de forcer un certain nombre de détenus à quitter le quartier. Les gardiens de la prison ont utilisé des matraques, des chocs électriques et des gaz lacrymogènes lors de leur entrée dans la section 12. Deux prisonniers politiques, nommés Hassan Rastegari et Kamran Darvishi, ont été transférés en isolement. Rastegari a finalement été renvoyé dans sa section.
Kamal Hassan Ramezan, un détenu, a eu le nez cassé. Ahmad Tamuie a eu une dent cassée ; Turaj Ismaeli a été blessé avec un Taser et Hassan Rastegari a subi de graves contusions sur différentes parties de son corps, selon une source.
Il n’existe aucune information précise sur la situation des autres prisonniers politiques, notamment Hamid Rahimi et Kamran Darvishi.
La tension augmentant, tous les responsables pénitentiaires, y compris le directeur de la prison centrale d’Oroumieh, le responsable des inspections de la prison et le chef du contre-espionnage de la province d’Oroumieh étaient tous présents à l’extérieur du quartier des prisonniers politiques. Plus de forces spéciales ont été vues entrant dans la section et un grand nombre d'autres responsables armés ont été postés dans la prison. Ils ont quitté la salle plusieurs heures après la querelle et quelques autres ont été vus postés dans la cafétéria de la prison.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que des prisonniers politiques de la prison centrale d’Oroumieh sont la cible d’attaques violentes de la part des autorités pénitentiaires.
Le 18 septembre, les autorités ont attaqué des détenus du quartier 12, inspecté et vandalisé leurs biens, et même confisqué leurs provisions.
Kamal Hassan Ramezani est un prisonnier politique condamné à mort ; Ahmad Tamuie a passé 15 ans derrière les barreaux et Othman Mostafa-Pour purge une peine de 35 ans.
Le 8 octobre, un autre détenu du nom de Morteza Zohr-Ali s'est fracturé la main droite après avoir été battu par les autorités.
Le 23 septembre, Javad Shirazi (Arash), détenu dans le quartier des jeunes, a subi une grave commotion cérébrale et a été hospitalisé après avoir été passé à tabac par les autorités.
En août, Saeed Seyed Abbasi a été attaqué par des gardiens de prison et placé en isolement malgré de graves blessures.
En avril, un prisonnier du nom de Saeed Nouri a été agressé par deux gardiens alors qu'il se trouvait dans le bureau du directeur interne de la prison.
En outre, la condamnation à mort du prisonnier politique Hedayat Abdullah-Pour étant maintenue, ce kurde iranien pourrait être exécuté de façon imminente. Il a été condamné à mort début 2017 par un tribunal d'Oroumieh pour « collaboration avec les forces kurdes ». Il est marié et père de deux enfants qui s’appellent Sirvan et Kurdistan.
Selon une autre information en provenance d'Iran, un responsable judiciaire de la province de Kohgiluyeh-Boyer-Ahmad a déclaré que quatre prisonniers de la ville de Yasuj, dans le sud de l'Iran, avaient été condamnés à mort.
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