Soulèvement en Iran - No. 215
Dans la matinée du mardi 16 octobre, une grande foule de retraités a protesté devant l'organisation de la planification et du budget du régime à Téhéran. Des manifestants de différentes provinces, notamment de Fars et de Kermanchah, sont venus à Téhéran pour exiger l'augmentation de leurs salaires conformément à l'inflation et au seuil de pauvreté, la mise en place d'un système de paiement coordonné, l'équilibre de leurs salaires et le paiement de leurs primes d'assurance.
La foule a scandé : « Les enseignants emprisonnés doivent être libérés ; les étudiants emprisonnés doivent être libérés ; la prison n'est pas la place des enseignants ; les enseignants souffrent des injustices ; le seuil de pauvreté est de six millions, nos salaires sont de deux millions (de rials). » Selon les manifestants, les salaires qu'ils reçoivent ne couvrent même pas 10 jours de leurs dépenses mensuelles. Les responsables du régime ont annoncé ces derniers mois que les retraités avaient perdu plus des deux tiers de leur pouvoir d'achat.
Les 14 et 15 octobre, les enseignants et les éducateurs de tout le pays ont refusé d'aller en classe et ont organisé des sit-in pour obtenir leurs droits minimaux. Le régime a arrêté plusieurs d’entre eux pour empêcher la propagation de ce sit-in.
Les étudiants ont également soutenu leurs enseignants dans diverses villes, notamment à Karaj, Qom, Qeshm, Ahvaz et Langroud. Au même moment, un groupe d'étudiants, dont certains venaient de l'Université d'Allameh et de la Faculté des sciences sociales de l'Université de Téhéran, se sont rassemblés pour soutenir les revendications des enseignants en grève. Ils avaient des banderoles sur lesquelles il était écrit : « Les enseignants emprisonnés doivent être libérés ; les étudiants emprisonnés doivent être libérés ; enseignant, ouvrier, étudiant, unité, unité ! »
Par ailleurs, les paysans démunis de Varzaneh, dans la province d'Ispahan, protestent depuis plusieurs jours contre la suppression de leur droit à l'eau et les politiques périlleuses qui ont conduit à l'assèchement de la rivière Zayandeh Rood et détruit leur vie et leur agriculture. Ils ont écrit sarcastiquement sur une bannière s'adressant à Rohani : Ne faites plus rien pour revitaliser Zayandeh Rood !
Des centaines de travailleurs de la municipalité de Sushtar, dont les salaires et les primes n'ont pas été payés depuis des mois, ont protesté devant le bâtiment de la municipalité pour la deuxième journée consécutive.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 16 octobre 2018
Le 16 octobre 2018
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