25ème journée de manifestations des employés de la sucrerie Haft Tapeh en Iran

CSDHI - Jeudi, les travailleurs de la raffinerie de sucre Haft Tapeh à Shush, dans le Khouzistan, ont organisé pour la 25e journée consécutive des grèves et des manifestations.

Les grèves ont commencé plus tôt ce mois-ci en signe de protestation contre les salaires impayés et les politiques des propriétaires privés de l'usine, qui ont conduit la société à la faillite.

Dans une déclaration écrite, les travailleurs ont réitéré leurs revendications, qui incluent également la libération de leur collègue emprisonné, Esmail Bakhshi. La semaine dernière, les forces de sécurité du régime ont arrêté plusieurs manifestants mais ils ont été forcés de les relâcher sous la pression des manifestations actuelles et de la solidarité croissante avec les travailleurs de Haft Tapeh. Bakhshi, l'un des représentants et porte-parole des manifestants, est toujours en garde à vue.

Les employés ont également publié une liste complète de leurs revendications sur leur chaîne Telegram. Ce qui est intéressant, c’est que la plupart des demandes font référence aux lois du régime iranien. Par exemple, en vertu de la législation du travail du régime, les employeurs sont responsables du trajet quotidien des travailleurs pour se rendre à leur travail, ou ils doivent inclure les coûts dans leurs salaires. Mais beaucoup de travailleurs de Haft Tapeh se rendent au travail avec leurs propres véhicules et doivent payer le coût de l’essence et de l’entretien du véhicule avec leurs maigres salaires. Les employeurs doivent également fournir à leurs employés au moins une ration d'aliments chauds, dont les travailleurs de Haft Tapeh ont également été privés.

La liste des revendications des travailleurs comprend également des éléments tels que les frais d’assurance, la sécurité d’emploi des contractuels, la fourniture d’outils et de matériel de travail, le paiement régulier des salaires et d’autres exigences très élémentaires. Les travailleurs de Haft Tapeh sont soumis à des conditions de travail très difficiles. Et selon les responsables du régime, Haft Tapeh n’est qu’un échantillon de ce qui se passe dans des centaines d’usines en Iran.