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samedi 3 novembre 2018

Iran : Une militante condamnée à une peine de prison avec sursis pour son accusation portée contre le Guide Suprême


Leila Mir Ghaffari iran Le 6 octobre, le juge Mashallah Ahmadzadeh, qui préside la 26ème chambre du Tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné la militante des droits civils, Leila Mir-Ghaffari, à une peine de deux ans d'emprisonnement avec sursis pour avoir montré une photo sur un mur.

L'avocat de Mir-Ghaffari, Mohammad Hossein Aghasi, a expliqué à Hrana que sa condamnation pour « insulte envers le Guide suprême » a basculé en seul instant : c’est quand elle s’est montrée critique à l’égard de l'aide étrangère au Liban et à la Syrie, en accusant et désignant du doigt un portrait représentant le Guide suprême, Ali Khamenei – ce portrait surplombe l'entrée de presque tous les bâtiments publics d'Iran.
Mir-Ghaffari avait été initialement arrêtée le 2 octobre pour avoir défendu « Les filles de la rue de la révolution », un mouvement qui a attiré l'attention internationale par le biais de photographies des ses défenseurs du « non-port du voile » dans des lieux publics en signe de protestation contre le voile obligatoire. Un tribunal de la moralité l'a condamnée à payer une amende de 32 millions de roupies [environ 218 euros] et elle a été libérée sous caution le lendemain.
Le 13 juin 2018, Hrana a fait un rapport sur la convocation de la Cour d’appel de Téhéran pour réexaminer la condamnation de plusieurs militants de la société civile, dont Mir-Ghaffari, qui ont été condamnés à 91 jours d’emprisonnement et à 74 coups de fouet chacun. La juge Farshid Dehghani a présidé leur procès préliminaire, le 9 février 2016, devant le tribunal pénal n ° 2 de Téhéran, branche 1060.
En novembre 2016, Mir-Ghaffari a été arrêtée avec 17 autres personnes pour avoir organisé un rassemblement pacifique en face de la prison d'Evine. Les autorités ont envoyé les femmes manifestantes à la prison de Gharchak et les hommes à Evine. Accusés d’avoir « perturbé l'ordre public », ils ont finalement été libérés sous caution (3500 euros). Les personnes arrêtées avec elle étaient Reza Makeian (Malak), Hashem Zaynali, Simin Aivazadeh, Ehsan Khaybar, Abdulazim Arouji, Mohsen Haseli, Mohsen Shojaie, Azam Najafi, Parvin Soleymani, Sharmin Yamani, Sala Saie, Arshiya Rahmati, Khao Esmaeil Hosseini, Farideh Tousi et Zahra Moddareszadeh.
Source : Les Militants des droits de l'homme en Iran - 20 octobre 2018

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