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mardi 8 janvier 2019

La peine de mort, la torture et autres châtiments inhumains en Iran - Rapport mensuel, décembre 2018


rapport mensuel droits humains décembre 2018 iran Introduction - Le mois de décembre a été marqué par de nombreuses violations des droits de l'homme. Les peines de mort, les formes brutales de punition telles que la flagellation et le refus de traitement médical aux prisonniers se sont poursuivis, tandis que l'Iran a réprimé la liberté de parole et de réunion par des arrestations, des détentions et des mauvais traitements à l'encontre des militants syndicaux.

Il y a eu aussi d'autres informations qui concernent les cercles des droits humains en Iran.
Mahmoud Hashemi Shahroudi, haut dignitaire religieux iranien et ancien responsable de la justice, est décédé à Téhéran fin décembre des suites d'une longue maladie.
Shahroudi, âgé de 70 ans, était le président du Conseil d'expertise, un organe chargé de résoudre les différends entre le parlement du régime iranien et le Conseil des gardiens. Il était un allié proche du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et il était considéré par les analystes comme un successeur potentiel. Durant son mandat à la tête de la justice, Shahroudi a ordonné l'exécution et la torture de milliers de prisonniers politiques et de membres de minorités ethniques et religieuses.
Les médias iraniens ont déclaré que trois filles sont décédées des suites de leurs brûlures à plus de 90 %, lors d'un incendie survenu le 18 décembre dans une école maternelle et élémentaire à Zahedan, capitale du Sistan-Balouchistan, l'une des régions les plus sous-développées d'Iran. Une quatrième fille a été transportée à l'hôpital mais elle a succombé à ses brûlures quelques heures plus tard.
Quelques jours plus tard, un bus transportant des étudiants de l’unité des Sciences et de la Recherche de l’Université d’Azad de Téhéran a dévié d’une route escarpée et montagneuse et s’est écrasé dans un bloc de ciment, faisant 10 morts et 28 blessés.
L’accident est largement imputé à la vétusté du parc d’autobus et au manque d’entretien des routes, certains affirmant que les freins des autobus étaient défaillants.
Des étudiants ont déclaré que les bus de l'université étaient extrêmement dangereux et que les responsables n'avaient rien fait pour améliorer le parc.
Alors que les deux incidents survenus à l'école préscolaire de Zahedan et à l'université de Téhéran indiquent que le régime n'a pas résolu les problèmes de sécurité, de nombreux Iraniens se plaignent que le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, a déclaré une journée de deuil national pour Hashemi Shahroudi, mais s'est juste contenté de présenter ses condoléances pour « l'accident tragique » dans une brève déclaration.
Peine de mort
Selon les informations en provenance d’Iran, 23 détenus ont été exécutés. Cela inclut trois exécutions publiques à Chiraz et l'exécution en masse de 12 prisonniers à Kerman.
Une jeune femme qui s’appelait Noushine, âgée de 25 ans, a été pendue le 22 décembre 2018, a rapporté l'agence de presse iranienne ROKNA. Elle est la 86ème femme à être exécutée durant le mandat de Rohani.
On ne sait pas exactement dans quelle ville et dans quelle prison l'exécution a eu lieu.
Ce chiffre pourrait être plus élevé, le pays étant connu pour ses exécutions secrètes.
La Cour suprême iranienne a confirmé la peine de mort prononcée à l'encontre d'un mineur délinquant, Mehrdad, condamné à mort à l'âge de 14 ans.
Torture, peine inhumaine ou dégradante
Les formes brutales de punition telles que la flagellation et le refus de traitement médical pour les prisonniers ont continué.
L'Iran a condamné 15 employés d’une usine pétrochimique dans l’ouest de la province d’Ilam au fouet et à des peines de prison. Les travailleurs de l'usine pétrochimique d'Ilam ont été inculpés « pour avoir porté atteinte à l'ordre public et à la paix » le 14 octobre par la 104ème chambre du tribunal pénal d'Ilam. Les travailleurs avaient organisé un sit-in pendant quelques jours à l'extérieur de l'usine au printemps en bloquant toutes les routes menant à l'usine. Ils protestaient contre le non-emploi de travailleurs locaux et le licenciement de 11 travailleurs expérimentés de l'usine pétrochimique d'Ilam.
Mohammad Hossein Sodagar, poète, satiriste et administrateur d’un canal Telegram, a reçu 74 coups de fouet, le 24 décembre 2018, après avoir été inculpé et reconnu coupable de « diffusion de fausses informations ». Le verdict fait suite à une plainte d'un membre du conseil municipal, Majid Moqadam. La 103ème chambre du tribunal pénal de Khoy l'a déclaré coupable et l'a condamné à être fouetté en public.
Le 4 décembre 2018, l’IRIB (chaîne de télévision de la République islamique d’Iran) a annoncé qu’un homme avait été flagellé dans le district de Zeberkhan. L'homme qui n'avait pas été identifié par les médias officiels a été reconnu coupable de drogue.
Traitement inhumain des prisonniers
Un activiste politique iranien emprisonné pour ses messages sur les médias sociaux est décédé après 60 jours de grève de la faim.
Vahid Sayadi Nasiri, 38 ans, avait été accusé, parmi d’autres charges, d'avoir insulté le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Il a été libéré en mars dernier après deux ans et demi d'emprisonnement, mais il a été de nouveau emprisonné cinq mois plus tard.
Le militant a exigé son transfert d'une unité de haute sécurité d'une prison de la ville de Qom vers un autre lieu. Vahid Sayadi Nasiri avait été arrêté en septembre 2015 et condamné à huit ans de prison pour « insultes du Guide suprême » et pour « propagande contre l'État ».
Les accusations portaient sur des publications qu'il avait faites sur sa page Facebook. Il a ensuite été gracié et libéré prématurément.
Cependant, il a de nouveau été arrêté en août, quelques mois seulement après sa libération, sous des accusations similaires. Il a entamé sa grève de la faim en octobre pour protester contre les conditions de son incarcération et son manque de contact avec un avocat.
Il a également déclaré que le principe de la séparation des crimes commis par les prisonniers était violé car il était détenu avec des criminels de droit commun.
Le militant aurait été conduit à l'hôpital à la suite de sa grève de la faim. Sa soeur, Elaheh, a déclaré que les autorités avaient informé sa famille de son décès.

Source : Les Droits de l’homme en Iran

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