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jeudi 14 février 2019

L’Iran choqué par les suicides de jeunes femmes lors de l'anniversaire de la révolution de 1979


suicide mère et enfants iranLes suicides de deux jeunes femmes à cause de la pauvreté ont choqué la société iranienne, lors de l'anniversaire de la révolution antimonarchique de 1979.
Une jeune femme qui s’appelait Sooma Salavati s'est pendue chez elle, le lundi 11 février 2019, à Sanandaj, où elle vivait avec ses parents.
Le dimanche 10 février 2019, Zahra Rahmati, une jeune mère de deux enfants, s'est suicidée après avoir tué ses deux fils, Alireza, 6 ans, et Abbas, 3 ans.
Le drame s'est produit dans le village de Chaghan-Ali, dans la province de Kermanshah, dans l'ouest de l'Iran. La mère sans ressources et pauvre a d'abord pendu ses deux fils, puis elle s'est suicidée.

Plus tôt, le lundi 7 janvier 2019, une autre femme s'était jetée du pont de Zarqan sur l'autoroute Shiraz-Marvdasht et avait mis fin à ses jours en raison de la pauvreté et de son incapacité à gagner sa vie et à résoudre ses problèmes économiques.
Selon les statistiques annuelles publiées par le Journal de médecine légale et scientifique en septembre 2018, en Iran, les suicides de femmes en 2017 ont atteint le chiffre de plus de 1 365 personnes, équivalent à au moins quatre femmes par jour.
Les responsables et les experts du régime ont reconnu à maintes reprises que les taux de suicide en Iran n'étaient pas complètement déclarés et annoncés, et que les statistiques rapportées par les autorités gouvernementales devraient être considérées comme un miminum.
Selon un pathologiste social, l’année dernière, le taux de suicide chez les femmes en Iran a augmenté de 66 % au cours d’une période de cinq ans. (Khabar Online, le 3 novembre 2017)
Le bureau de médecine légale iranienne a annoncé que plus de 7 % des suicides annuels en Iran sont commis par des adolescents.
La tendance à la hausse des suicides chez les femmes indique les pressions excessives exercées sur les femmes et les filles en Iran. Les psychologues et les sociologues considèrent le désespoir, la dépression, l’anxiété et le sentiment d’insécurité accompagnés d’un sentiment d’humiliation comme la raison principale incitant les femmes et les filles à s’éliminer physiquement.
Le taux de suicide chez les femmes est le plus élevé des pays du Moyen-Orient.
Source : CNRI - 12 février 2019

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