Cinq militantes sont emprisonnées dans des conditions déplorables pour avoir revendiqué le respect de leurs droits fondamentaux et ceux de leur peuple.
Trois militantes ont été arrêtées lors d’une manifestation à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai 2019, à Téhéran, en face du Parlement iranien.
Marzieh Amiri, Neda Naji et Atefeh Rangriz faisaient partie des 15 militants qui ont été brutalisés et arrêtés par les forces de sécurité lors de la manifestation du 1er mai à Téhéran.
Les mandats de détention prononcés contre Neda Naji et Marzieh Amiri ont été prolongés d'un mois et le mandat d'arrêt contre Atefeh Rangriz a été transformé en une mise en liberté sous caution, mais les autorités pénitentiaires empêchent sa libération pour différentes raisons, alléguant qu'une nouvelle accusation avait été ajoutée à son dossier.
Marzieh Amiri est actuellement détenue dans le quartier général de la prison d'Evine.
Neda Naji a terminé ses interrogatoires, mais elle est actuellement détenue en isolement.
Après la fin de ses interrogatoires, Atefeh Rangriz a été renvoyée à la prison pour femmes Shahr-e Ray à Varamin.
Concernant d’autres informations sur les femmes militantes, les autorités de la prison d'Evine ont empêché le transfert de Sanaz Allahyari à l'hôpital malgré la dégradation de son état de santé.
Sanaz Allahyari, membre du comité de rédaction du magazine GAM, est tombée gravement malade au cours de ses cinq mois de détention. Elle est devenue extrêmement faible, elle souffre de tremblements des membres, de problèmes gastro-intestinaux et de maux d'estomac, mais sa maladie n'a pas été diagnostiquée.
Sanaz Allahyari a été emmenée au dispensaire de la prison le mois dernier, mais les médicaments qui lui ont été prescrits ont aggravé les tremblements et la faiblesse de son corps et de ses membres. Elle a perdu 10 kilos. Malgré les efforts de sa famille, les autorités pénitentiaires se sont opposés à son transfert à l’hôpital pour recevoir les soins médicaux dont elle a cruellement besoin.
L’ancienne détenue politique, Saba Kord Afshari, âgée de 19 ans, a été arrêtée à nouveau le 1er juin 2019. Militante des droits des femmes, elle a été condamnée à un mois de prison. Parmi les accusations dont elle a été informée, figurent les charges suivantes : « promotion de la corruption et de la prostitution en enlevant son voile et en marchant sans voile », « propagande contre le régime », « contacts avec des groupes opposés » et « planification du renversement en douceur du régime », ainsi que « collusion et association contre l'état ».
Après avoir été placée en isolement pendant dix jours dans le centre de détention de Vozara, Saba Kord Afshari a été transférée en section d’isolement dans la prison de Qarchak, le mardi 11 juin 2019.
Saba Kord Afshari, 19 ans, a été arrêtée lors des manifestations d'août 2018 et condamnée à un an de prison.
Rasoul Sanaii Rad, adjoint politique au bureau politico-idéologique de Khamenei, a admis qu'environ 28 % des personnes arrêtées lors des soulèvements d'août 2018 étaient des femmes. (Agence de presse officielle Mehr - 15 août 2018)
Source : Les droits de l’homme en Iran
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