Iran : 23 femmes arrêtées à Machad en flagrant délit de fête

CNRI Femmes – La police du vice a arrêté 23 femmes en flagrant délit de fête dans la ville sainte de Machad, deuxième ville d’Iran.

Le jeudi 24 octobre 2019, la police du vice a arrêté 50 personnes lors d’un raid sur une fête organisée tout près de Machad, a annoncé Qolam-Ali Sadeqi, le directeur général de la justice de la province de Khorassan-Razavi.

« Des agentes de police ont arrêté 23 femmes assistant à la fête », a-t-il précisé. Elles ont été arrêtées sous prétexte qu’elles ne respectaient pas le code vestimentaire obligatoire.

La police du vice a bouclé les lieux et saisi 24 véhicules des invités, les remorquant jusqu’à un parking public selon l’agence de presse ROKNA du 26 octobre 2019.

Auparavant, l’agence de presse publique Fars avait rapporté que dix jeunes femmes avaient été arrêtées dans trois soirées privées à Sari, capitale de la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Certaines s’étaient jointes à des soirées dans les villes et les villages voisins. (Agence Fars – 31 août 2019)

Cinquante-deux personnes avaient été arrêtées dans un autre fête à Sari le 24 août 2019. Parmi les personnes arrêtées figuraient 23 femmes et 29 hommes. La police les a arrêtés parce pour leur aspect vestimentaire non conforme au code en vigueur. (Site Asriran.ir – 24 août 2019)

De même, le 16 août 2019, dix personnes avaient été arrêtées lors d’un mariage à Jouybar.  La salle où se tenait la cérémonie avait été scellée. (Agence ROKNA – 16 août 2019)

Le 30 juillet 2019, un responsable du Corps des gardiens de la révolution de la province de Hamadan avait annoncé avoir procédé à l’arrestation de 20 femmes lors du « démantèlement d’un réseau de femmes visant à promouvoir un mode de vie occidental ». Sans mentionner l’heure, le lieu ni la manière dont le groupe a été démantelé, le responsable avait déclaré : « Les 20 femmes détenues ont été sanctionnées. » (Agence ISNA – 30 juillet 2019)

Violant la vie privée des Iraniens, le régime des mollahs mène systématiquement des descentes dans des fêtes et les soirées privées, arrêtant et parfois fouettant des femmes sous prétexte qu’elles sont mal voilées ou qu’elles participent à des fêtes mixtes.