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lundi 28 octobre 2019

L’industrie automobile iranienne, une autre victime des ayatollahs


industrie automobile iran La fabrication automobile est la deuxième plus grande industrie de l’Iran après l’extraction et le raffinage du pétrole.
En effet, l’industrie automobile iranienne représente environ 10% du produit intérieur brut du pays. Environ 800 000 personnes travaillent dans ce secteur, soit environ 4% de la main-d’œuvre iranienne.

Le fait est que les deux parties se livrent à la corruption
Cependant, comme de nombreux autres secteurs économiques en Iran, l’industrie automobile de l’Iran souffre des politiques déraisonnables du gouvernement qui imposent des dépenses massives sur l’infrastructure économique du pays. D’autre part, la fabrication de véhicules est embourbée dans la corruption, la mauvaise gestion et l’incompétence inhérente en raison de ses liens directs ou indirects avec le gouvernement. Il est à noter qu'actuellement, plusieurs dirigeants des deux plus grandes entreprises de construction automobile iraniennes, Iran Khodro et Saipa, sont en prison pour corruption.
Dans de telles circonstances, le gouverneur de la Banque centrale d’Iran (BCI), Abdolnasser Hemmati, a accusé les constructeurs automobiles d’inefficacité et de gaspiller des ressources financières, affirmant : « Combien de temps allez-vous poursuivre la production inefficace de véhicules ? » Hemmati a également affirmé que la BCI avait alloué plus d'un milliard de dollars aux constructeurs automobiles et aux fabricants de pièces automobiles.
En réponse, les constructeurs automobiles pensent que la BCI est paralysée et les remarques vitrioliques de Hemmati ne sont qu’une excuse pour éviter de résoudre les problèmes de cette industrie. Les constructeurs automobiles ont également averti les responsables que, si le secteur de la construction automobile échouait, ils seraient obligés d'importer des véhicules pour une valeur de 12 à 15 milliards de dollars par an (ce qui équivaut de 10 à 13 milliards d’euros). Pendant ce temps, le pays a perdu au moins 85 % de son revenu annuel et Hemmati a admis que le revenu annuel ne dépasse pas 3.6 à 4.5 milliards d’euros par an.
Industrie automobile : un champ de bataille entre les gangs officiels de la mafia aux dépens du peuple
La réalité est que l’industrie automobile iranienne est victime d’un affrontement entre deux gangs mafieux. D'un côté, le gouvernement et ses branches et secteurs, et de l'autre, les constructeurs automobiles qui sont également affiliés à plusieurs parties du système au pouvoir. Poursuivant leurs propres intérêts, les deux parties ont plongé l’économie iranienne dans la corruption et l’incompétence inhérente.
Malheureusement, la population est la véritable victime des rivalités entre gangs mafieux. Après la Sierra Leone, l’Iran détient le record du taux de mortalité par accident de la route le plus élevé au monde. Auparavant, l'UNICEF avait annoncé que « chaque année, des accidents de la route tuent près de 28 000 personnes en Iran et en blessent ou invalident 300 000 autres. De plus, les routes dangereuses imposent généralement des milliards de dollars à l'économie du pays chaque année.
« Les réparateurs se remplissent les poches avec l’argent de cette industrie au lieu des constructeurs automobiles. Par conséquent, les politiques gouvernementales ne laissent aucun profit aux constructeurs automobiles et aux fabricants de composants à réinvestir », a déclaré Davood Mirkhani Rashti, conseiller de l'association des constructeurs automobiles, à l'agence de presse semi-officielle Tabnak.
Mirkhani a également révélé une petite partie du népotisme dans le système de décision, en déclarant : « Il y a 7 000 employés qui ont été imposés au secteur de la construction automobile par le biais de lettres de promotion envoyées par des députés. Les constructeurs automobiles sont donc confrontés à un excédent de personnel et leur productivité a diminué. »
Il n’est donc pas nécessaire d’expliquer davantage l’impact irritant des lettres de promotion sur la population active iranienne, qui se traduit par le chômage de milliers d’employés uniquement dans ce secteur.
Par conséquent, non seulement l’industrie automobile iranienne est victime des différents gangs mafieux de la République islamique, mais les vies et les carrières futures de millions d’Iraniens sont prises en otage par les Ayatollahs.
Source : INU

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