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jeudi 24 octobre 2019

Iran : Un ancien prisonnier politique convoqué les renseignements


Danial Darab Khani prisonnier politique iran Un ancien prisonnier politique a été convoqué par le bureau du renseignement de la ville de Kermanshah en Iran, le 19 octobre, lors d’un appel téléphonique alors qu'aucune raison ne lui a été communiquée pour justifier cette convocation officielle.

L'ancien prisonnier politique, Danial Darab Khani, a été convoqué après avoir été libéré de la prison de Dieselabad à Kermanshah, en Iran, où il a été détenu pendant 10 mois. Khani avait été condamné à un an de prison mais il a bénéficié d'une grâce de deux mois.
Les forces de sécurité officielles du régime des mollahs ont arrêté Khani à la suite des manifestations qui ont eu lieu à Kermanshah, le 9 mars 2018 et elles ont transféré le prisonnier à la prison de Dieselabad après avoir subi 28 jours d'interrogatoires. Il a finalement été déféré devant le tribunal révolutionnaire de Kermanshah (la deuxième branche) en novembre 2018 puis il a été libéré sous caution (qui a été fixée à 150 millions de tomans - 3170 €) jusqu'à la fin de son procès.
Khani a également été condamné à un an de prison par le même tribunal présidé par le juge Shahrokh Moradi, pour « actes visant à porter atteinte à la sécurité nationale ».
Fin 2017, une vague déferlante de manifestations populaires a pris forme en Iran pour protester contre le pouvoir et les difficultés économiques (le chômage, la vie chère et la corruption du régime des mollahs).
Elles se sont rapidement étendues à des dizaines de villes et ont mobilisé des milliers de manifestants.
Lors de ces manifestations qui se sont déroulées à Kermanshah pendant plusieurs jours en 2018, des dizaines de manifestants ont été arrêtés par les forces de sécurité du régime des mollahs et détenus pendant des semaines et des mois dans les bureaux de la police et du renseignement de Kermanshah. Un certain nombre de ces personnes ont par la suite été jugées par des tribunaux pour « atteinte à la sécurité nationale ». Certains sont encore en prison, d'autres ont été tués.
Source : Réseau des droits de l'homme du Kurdistan - 18 octobre 2019

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