L’interdiction des femmes dans les stades pour les matches de ligues

‌CNRI Femmes – Plusieurs responsables du régime iranien ont à nouveau insisté sur l’interdiction des femmes dans les stades.

Concernant cette interdiction pour les femmes d’entrer dans les stades, Amir-Mehdi Alavi, porte-parole de la Fédération iranienne de football, a déclaré : « Actuellement, il n’est pas possible pour les femmes d’être présentes dans les matches de ligue. Les représentants de la Fédération mondiale de football (FIFA), qui s’étaient rendus à Téhéran, ont déclaré que seuls les matches internationaux relèvent de leur juridiction et qu’ils respectent les lois appliquées par les pays concernant leur championnat de première division. » (Site Khabaronline.ir, 14 octobre 2019)

Un site canadien sportif de la ville de Toronto, le « World of Sports », a écrit que le prochain match national aura lieu en mars, de sorte que d’ici là, les femmes ne seront pas admises dans les stades. (Khabaronline.ir – 14 octobre 2019)

Abordant également la question de l’interdiction des femmes dans les stades, Kourosh Bahadori, directeur général du Département de la jeunesse et des sports de la province du Khorassan-Nord, a déclaré : « L’autorisation d’entrée des femmes dans les stades est réservée à Téhéran et ne convient pas pour regarder les matches dans les autres villes. »

Bahadori, interviewée par l’agence IRNA le 13 octobre, a ajouté : « A la lumière du suivi de la FIFA, le ministère de la Jeunesse et des Sports a autorisé l’entrée des femmes dans les stades uniquement pour les matches de l’équipe nationale. En aucun cas les femmes ne sont autorisées à entrer dans le stade 19-Mehr à Bojnourd pour assister aux matchs de l’équipe de football Atrak. »

Les commentaires des officiels iraniens rapportés par les médias arrivent environ un mois après la mort de la jeune fan de football Sahar Khodayari, connu sous le nom de « la fille en bleue ». Elle avait tenté de contourner l’interdiction des femmes dans les stades en se déguisant. Elle avait été arrêtée et condamnée à six mois de prison. A l’annonce de cette nouvelle, elle s’était immolée pour protester contre ce verdict injuste.

Les femmes qui ont été autorisées à entrer dans le stade Azadi pour assister au match Iran-Cambodge ont eu le sentiment qu’elles devaient leur présence à Sahar. Alors, elles ont lancé des slogans en sa mémoire. Une jeune femme a levé une pancarte à son nom sur laquelle on pouvait lire : « Fille en bleu d’Iran, ton nom restera à jamais. » Cet acte a été sévèrement réprimé par les forces de sécurité qui surveillaient les gradins réservés aux femmes.