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mercredi 18 décembre 2019

Les forces du Bassidj prévoient de renforcer leur présence en ville


bassidj manifestations iran La force paramilitaire du Bassidj, placée sous le commandement des gardiens de la révolution iraniens (les pasdarans), prévoit d’accroître sa présence dans chaque « quartier », à la suite des manifestations nationales du mois de novembre 2019, au cours desquelles des centaines de manifestants ont été tués et des milliers d’autres arrêtés.

La force du Bassidj joue un rôle majeur dans la répression des manifestations et sa présence en grand nombre dans les zones urbaines l'aidera à collecter des renseignements et à dissuader les manifestants potentiels.
L'agence de presse officielle Fars a cité le 17 décembre le chef de l'organisation du Bassidj, Gholamreza Soleimani, qui a déclaré qu'il était également prévu d’ouvrir les portes du Bassidj aux femmes, de créer une « université Bassidj » et d'autres nouveaux projets.
Ces derniers jours, il y a eu des signes évidents d'une plus forte présence du Bassidj dans les zones urbaines. Cela fait suite à un ordre du mois dernier du guide suprême iranien Ali Khamenei, visant à ce que le Bassidj suive le modèle des comités révolutionnaires, des années qui ont immédiatement suivi la création de la République islamique dans les années 80. Ces comités étaient de fidèles partisans du régime, payés par l'État, qui intimidaient et arrêtaient des citoyens soupçonnés de déloyauté envers le nouveau système politique.
Entre-temps, le vice-gouverneur de Téhéran a annoncé que le gouvernement avait désigné neuf lieux où des groupes et des individus organiseraient des manifestations « après avoir obtenu un permis ».
En République islamique, les lois autorisent en principe les individus et les groupes à obtenir la permission d’organiser des manifestations, mais ces autorisations ne sont jamais accordées à des groupes indépendants ou à ceux qui critiquent une décision du gouvernement ou les actions d'une entité gouvernementale.
C'est la raison pour laquelle les manifestations sont souvent spontanées et prennent de plus en plus la forme de troubles urbains, que le gouvernement qualifie alors d’« émeutes » et utilise une force écrasante pour les réprimer.
Source : Radio Farda

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