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vendredi 31 janvier 2020

Des femmes d’élite tuées dans le crash de l’avion ukrainien abattu en Iran

CNRI Femmes – Vingt-huit femmes d’élite, titulaires de hauts diplômes universitaires, figuraient parmi les 176 passagers tués dans le crash d’un avion de ligne ukrainien abattu le 8 janvier 2020 par les missiles antiaériens des pasdarans. L’avion s’était écrasé seulement 6 minutes après le décollage.

De nombreux étudiantes diplômées parmi les victimes

La majorité des femmes victimes étaient des étudiantes de l’université de Téhéran et de l’université des sciences de l’industrie Sharif, et de l’université des sciences Amir-Kabir.
Pouneh Gorji, 25 ans, et son mari, Arash Pourzarabi, 26 ans, étaient tous deux des étudiants de troisième cycle en informatique à l’université d’Alberta, au Canada. Ils rentraient à Edmonton après avoir célébré leur mariage en Iran.
Nassim Rahmanifar, en maîtrise de génie mécanique à l’université d’Alberta ; Neda Sadighi, optométriste iranienne au Canada ; Delaram Dadashnejad, 27 ans, étudiante au Langara College à Vancouver, Canada ; Ghanimat Azhdari, 36 ans, doctorante en géographie, environnement et géomatique à l’université de Guelph, Canada ; Sadaf Haji-Aghavand, étudiante en deuxième année de ressources humaines à l’université de York au Canada ; Sara Mamani, diplômée en ingénierie de l’université Concordia à Montréal, au Canada ; Mahsa Amir Liravi, 29 ans, et son mari, Mohsen Salahi, étudiants en ingénierie de l’université Ryerson au Canada ; Ghazal Nourian, doctorante en ingénierie mécanique à Nanophotonic Energy Materials au Canada ; et Sajedeh Sara’eian, nouvelle étudiante en maîtrise de génie chimique à l’université Western, au Canada. Elnaz Nabiyi, 30 ans, était doctorante à l’Alberta School of Business. Après avoir obtenu une maîtrise à l’université industrielle Sharif de Téhéran, elle avait déménagé au Canada.
Ces femmes d’élite faisaient partie de la richesse de la nation et ont été forcées de quitter leur pays en raison du manque de possibilités d’études supérieures et de possibilités d’emploi.
 Des femmes d’élite tuées avec leur famille
Une autre femme d’élite tuée dans le crash de l’avion ukrainien était Aida Farzaneh qui, avec son mari Arvine Morattab, fréquentait l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal, au Québec.
Mojgan Daneshmand et son mari, Pedram Mousavi, étaient tous deux professeurs d’ingénierie à l’Université d’Alberta, au Canada. Ils ont été tués avec leurs filles, Darya et Darina à leurs côtés.

Shekoufeh Choupan-Nejad, une gynécologue-obstétricienne qui travaillait à Edmonton, au Canada, et qui voyageait avec ses deux filles Saba Saadat, 23 ans et étudiante en médecine, et Sara Saadat, 21 ans et étudiante en psychologie clinique.
Azadeh Kaveh et son mari, le Dr Siavash Maghsoudlou Estarabadi, étaient doctorants à la faculté d’ingénierie de l’université McMaster, au Canada. Ils étaient accompagnés de leur fille de 15 ans, Paria.
Farideh Gholami, enceinte, était à bord de l’avion avec son mari, Razgar Rahimi, instructeur à temps partiel à l’Ontario Tech University, et leur fils de trois ans.

Les pasdarans qui ont visé l’avion de passagers avec des missiles anti-aériens sont responsables de ce crime et du meurtre des femmes éduquées et d’élite à bord. À la suite de cette catastrophe, une vague de chagrin et d’indignation a balayé l’Iran et s’est propagée à l’étranger.
Les 176 innocents tués par les pasdarans de Khamenei ne seront jamais oubliés et leurs assassins ne seront jamais pardonnés.

La colère des universités iraniennes contre Khamenei et les pasdarans

Les universités iraniennes ont été submergées par la colère, les étudiants manifestant sur le campus et dans les rues contre Ali Khamenei, le guide suprême du régime. Dans leurs slogans, ils l’ont dénoncé comme étant la source de toutes les calamités qui affligent le peuple iranien.
Les étudiants de l’université de Téhéran scandaient :
« A bas le tyran, qu’il soit chah ou guide suprême! »
« 1500 personnes tuées en novembre! »
Des étudiants en colère ont scandé des slogans devant l’Université Amir Kabir et l’Université des sciences de l’industrie Sharif contre Khamenei et les pasdarans :
« Commandant-en-chef, démission, démission ! »
« L’élite a été tuée et remplacée par des mollahs ! »
« Les pasdarans commettent des crimes, le guide les soutient ! »
Des manifestations similaires ont eu lieu à l’université de Chiraz, à l’université Bou Ali de Hamedan et l’université Noshirvani de Babol.
Les missiles tirés sur l’avion ukrainien ont déclenché une nouvelle vague de protestations dans tout le pays le 11 janvier 2020. Dans ces manifestations, le rôle des femmes et des filles a été prépondérant. Et les pasdarans l’ont bien compris.

Dans un nouvelle sur son site, le quotidien britannique The Guardian a fait état de femmes blessées lors de ces manifestations. Citant un témoin, il a écrit : « Ils ont tiré des gaz lacrymogènes à plusieurs reprises. On ne voyait plus rien et on criait. On devenait aveugles. Les forces armées tiraient des gaz lacrymogènes dos à dos. Une jeune fille à côté de moi a reçu une balle dans la jambe. »
De nombreuses familles étaient en deuil et pleuraient leurs proches pour ce crime, mais la tyrannie religieuse en Iran les a arrêtés et les a emmenés dans des endroits inconnus au lieu de réparer son crime infâme.
Selon le site officiel Zaytoun, le 12 janvier 2020, des familles de victimes du crash aérien se sont rassemblées devant le siège des pasdarans à Amol (nord de l’Iran) pour réclamer justice. Quatorze manifestants, dont 5 femmes, ont été arrêtés.
Rahim Rostami, chargé des interrogatoires, a eu une approche offensante envers les familles des personnes arrêtées et ne leur a donné aucune information sur le lieu de détention. Certaines des familles ont été menacées de voir la détention de leurs proches prolongée si elles en parlaient à la presse.

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