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mercredi 19 février 2020

Craignant un boycott national, Khamenei déclare que la participation aux élections est un devoir et un décret religieux

Craignant un boycott national, Khamenei déclare que la participation aux élections est un devoir et un décret religieux
Iran : Mascarade électorale N° 4
Rohani : le boycott électoral rendra l'Amérique heureuse. Son conseiller : le boycott entraînera une augmentation des activités de l'OMPI
Hier, le guide suprême du régime iranien Ali Khamenei, terrifié par le boycott national de la farce électorale, a déclaré que la participation est un devoir et un décret religieux. « Les élections sont un jihad populaire ; elles renforcent le pays et préservent la légitimité du système. Aller aux urnes et voter sont un devoir religieux, un décret religieux.

Ce n'est pas simplement un devoir nationaliste et révolutionnaire (…) Quiconque aime le régime doit aller voter », a-t-il souligné.
Aujourd'hui, Hassan Rohani a déclaré : « Tout le monde doit aller voter. Personne ne doit dire qu'il n’ira pas parce que ses amis ou les membres de son parti ont été disqualifiés (...) Si nous voulons tenir tête à l'Amérique, nous devons voter... Notre présence va décevoir l'Amérique et notre absence la rendra heureuse. »
Le conseiller politique de Rohani, Hessameddine Ashena, a écrit : « Bouder les urnes n'est pas bouder le gouvernement ou le Conseil des gardiens. Cela conduit à une augmentation des sanctions, de la probabilité d'un assaut militaire et des opérations de sabotage de l'OMPI. »
L'ampleur de la désaffection générale est telle que les factions du régime parlent ouvertement d'un boycott à 85 %. Dans de nombreuses villes, des jeunes insurgés ont brûlé des affiches électorales et détruit la permanence de plusieurs candidats. Les appels au boycott recouvrent les murs des villes.
Cependant, le régime tente d'assurer une participation élevée par la fraude. Le porte-parole du Conseil des gardiens, Abbas Ali Kadkhodaï, a déclaré : « Nous allons voir un taux de participation de 50 %. » Auparavant, un des dirigeants de la faction de Khamenei, Mostafa Mirsalim, avait prédit une participation de 70 %.
Les dirigeants du régime admettent aussi avoir triché à grande échelle. Le 27 janvier, Rohani a reconnu avoir triché à la fois dans le vote et dans le décompte des voix : « A la fin, quand ils voudront faire le décompte des votes, ce sera la pagaille. De nombreuses élections se heurtent à des problèmes au moment du décompte des voix. » Le 16 février, son premier vice-président Es'haq Jahangiri a reconnu des votes avec des « certificats de naissance de défunts », des « faux certificats de naissance » et des votes multiples avec un seul certificat de naissance.
Le lendemain, la télévision d'État a rapporté avoir acheté des votes, fabriqué les bulletins de vote et transporté les gens en bus vers les bureaux de vote. Lors de toutes les élections, les différentes factions s'accordent pour multiplier plusieurs fois le nombre de voix.
Craignant un soulèvement de la population et de la jeunesse ainsi que les activités des unités de résistance, Khamenei a chargé la milice du Bassidj et les pasdarans de la protection des élections, en mettant tous les agents de répression en alerte rouge. Les pasdarans et le Bassij superviseront les votes dans les bureaux de vote.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 19 février 2020

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