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mercredi 19 février 2020

Le rapport annuel d’Amnesty condamne Téhéran pour violations des droits humains

CNRI Femmes – Amnesty International a publié son rapport annuel le mardi 18 février 2020.
La partie consacrée à l’Iran évoque notamment le soulèvement populaire de novembre 2019 et l’assassinat de manifestants. « Beaucoup sont morts de blessures par balle aux organes vitaux ; des milliers de manifestants ont été arbitrairement détenus », a ajouté Amnesty.
Amnesty a également affirmé que plusieurs personnes sont mortes en détention à la suite de leur arrestation lors des manifestations de novembre.
 Dans une autre partie de son rapport annuel, AI souligne que « des centaines d’autres personnes ont été arbitrairement détenues en rapport avec l’exercice pacifique de leurs droits, généralement sur la base de fausses accusations liées à la sécurité nationale. Au moins 240 étaient des défenseurs des droits humains, comme des avocats, des militants des droits du travail, des militants de l’environnement, des militants des droits des minorités, des militants des droits des femmes, des militants contre la peine de mort et des personnes en quête de vérité, de justice et de réparation pour les exécutions extrajudiciaires massives et les disparitions forcées des années 1980 ».
Concernant la situation des femmes en Iran, le rapport annuel note que « les autorités ont intensifié leur répression contre les défenseures des droits des femmes qui font campagne contre les lois discriminatoires sur le voile obligatoire.»
« De manière plus générale, les femmes continuent à être confrontées à une discrimination bien ancrée dans le droit de la famille et le droit pénal, notamment en ce qui concerne le mariage, le divorce, l’emploi, l’héritage et les fonctions politiques.
« Les autorités n’ont pas réussi à criminaliser la violence fondée sur le sexe à l’égard des femmes et des filles, notamment la violence domestique et les mariages précoces et forcés, qui restent très répandus. Le pouvoir judiciaire a dilué un projet de loi de longue date visant à protéger les femmes contre la violence qu’il examinait et l’a envoyé à la commission des projets de loi du gouvernement pour examen en septembre. »
Dans une autre partie de son rapport annuel, Amnesty International écrit : « Les autorités ont commis le crime contre l’humanité que constitue la disparition forcée en dissimulant systématiquement le sort de plusieurs milliers de dissidents politiques qui ont disparu par la force au cours d’une vague d’exécutions extrajudiciaires secrètes de masse en Iran entre juillet et septembre 1988.  Les souffrances continues infligées aux familles des victimes ont violé l’interdiction absolue de la torture et des autres mauvais traitements.
« De nombreux responsables soupçonnés d’être impliqués dans les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires massives de 1988, y compris des personnes liées aux « commissions de la mort », ont continué à occuper des postes de pouvoir.  Alireza Avaei est resté ministre de la justice iranienne ; en mars, Ebrahim Raïssi a été nommé à la tête du pouvoir judiciaire ; et, en juillet, Mostafa Pour-Mohammadi, conseiller du chef du pouvoir judiciaire iranien et ancien ministre de la justice, a menacé les personnes qui militent pour la vérité et la responsabilité de poursuites pour « terrorisme » et « collusion » avec les ennemis de l’Iran. »

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