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mardi 26 mai 2020

Amputations, tortures : le quotidien de prisonniers iraniens


tortures iranCSDHI - En Iran, le régime a une fois de plus fait subir à des prisonniers des chatiments corporels intolérables : tortures et amputations.

Deux prisonniers attachés à des poteaux et soumis à des tortures
Après trois jours d'une grève de la faim de 30 jours à la prison de Zahedan, en Iran, les autorités ont réagi en ligotant deux des prisonniers en grève à des poteaux, puis elles les ont battus et torturés.
Le dimanche 10 mai 2020, les prisonniers des quartiers 1 et 2 de la prison de Zahedan, ce qui correspond à plus de 30 détenus, ont organisé une grève de la faim pour protester contre la pénurie d'équipements et de matériel sanitaires de base, le manque de couvertures, une nourriture inadéquate et de mauvaise qualité, l’insuffisance de verres pour boire de l'eau, l’impossibilité d'acheter des articles dans le magasin de la prison et d'être constamment harcelé par les gardiens de prison.
Trois jours après le début de la grève, Alizadeh a inspecté le directeur de la prison ; son adjoint, Kochaki et le responsable de la section de quarantaine, Maleki, qui est un tortionnaire, sont entrés dans la section. Non seulement ils n’ont prêté aucune attention aux demandes des détenus, mais ils ont également séparé deux détenus, Behzad et Yaser Pakzad, en grève de la faim, des autres et les ont attachés à des poteaux devant d’autres détenus et les ont battus. Les tortures ont duré des heures, faisant saigner différentes parties de leur corps.
Maleki et Alizadeh ont crié : « Si vous voulez continuer votre grève, ce serait la foi de vous tous. » Maleki est l'adjoint du directeur de la prison et c’est un agent connu du ministère des renseignements. Il était auparavant chef du quartier des femmes. Son dossier contient des viols et des traitements inhumains avec des femmes. (Javanehha - 13 mai 2020)
A Oroumieh, quatre prisonniers sont amputés de quatre doigts
Quatre coupables de vol, condamnés à « l’amputation de 4 doigts » sont détenus à la prison d’Oroumieh.
Hadi Rostami, Medi Sharfian, Medi Shahivand de Khoram-Abad ont été arrêtés en 2015 par la police des renseignements à Oroumieh. Ils ont été condamnés à « l’amputation de 4 doigts » pour « vol ». Après s'être opposé à la condamnation, le décret a été envoyé à la cour suprême pour révision.
Une source informée a déclaré : « L’affaire a stagné dans un état d’incertitude pendant trois ans, à la suite de quoi, un jugement a été publié au début de l'automne dernier. Lorsque les accusés se sont opposés, il a été envoyé devant la branche 13 de la cour suprême pour révision. »
Kasra Karami de Kermanshah a été arrêtée le 13 octobre 2015 par la police du renseignement à Oroumieh. Il a été jugé pour la première fois le 12 février 2017 par la chambre 1 du tribunal pénal de la ville. Le décret d’amputation a été rendu, l’avocat s’y est opposé et l’affaire a été renvoyée devant la chambre 27 de la cour suprême.
Une source informée a déclaré que les quatre hommes avaient été torturés au moment de leur détention pour avouer les accusations. (Réseau des droits de l'homme du Kurdistan - 19 mai 2020)

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