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jeudi 22 octobre 2020

Le régime iranien est le parrain du terrorisme

Le régime iranien est le parrain du terrorisme

Le régime iranien a été qualifié à juste titre de « principal État commanditaire du terrorisme ». En juillet 2019, les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères. Il a été identifié par le Département d’Etat des États-Unis comme un « porte-parole illégitime de l’Iran », et un terroriste. En tant que ministre des Affaires étrangères, Zarif est responsable du personnel diplomatique de l’Etat iranien. En juin 2018, il était donc responsable des ordres donnés à Assadollah Assadi, un diplomate de l’ambassade d’Iran à Vienne. Assadi a reçu l’ordre de remettre plus de 500 g d’explosifs puissants et un détonateur à un couple iranien d’Anvers. Il leur a ordonné de se rendre à Paris et de faire exploser la bombe lors d’un grand rassemblement organisé par le Conseil national de Résistance iranienne (CNRI) et auquel ont participé plus de 100 000 personnes.

Le grand rassemblement à Villepinte, en banlieue parisienne, a réuni des députés et des parlementaires du monde entier. Une opération conjointe des services de renseignements allemands, français et belges a permis l’arrestation d’Assadi et de trois autres conspirateurs, qui sont tous aujourd’hui emprisonnés en Belgique. Le procès d’Assadi débutera le mois prochain. Ce sera la première fois qu’un diplomate du régime sera pris en flagrant délit et traduit en justice, accusé de terrorisme. Dans un développement scandaleux, Assadi a déclaré aux autorités belges que s’il est reconnu coupable, il y aura de violentes représailles contre des cibles européennes. Une atrocité d’un si haut niveau n’a pu être validée que par Hassan Rohani, le soi-disant président « modéré » de l’Iran et le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei.

Une conférence virtuelle organisée par le Comité britannique pour la liberté en Iran a eu lieu le 15 octobre. La conférence était présidée par Struan Stevenson, ancien eurodéputé écossais, et plusieurs dignitaires politiques y ont participé. Les orateurs se sont succédés pour exprimer leur indignation face aux actions du diplomate iranien terroriste et ont demandé la fermeture des ambassades iraniennes et l’expulsion de leurs agents d’Europe.

Le député travailliste Steve McCabe a résumé les points de vue de tous les participants lorsqu’il a déclaré : « Il y a ceux qui plaident pour la complaisance et pour plus de dialogue avec le régime. Cela n’aidera pas. L’Iran est le principal commanditaire du terrorisme d’État. La seule approche est d’exclure le régime de la communauté internationale.

Struan Stevenson a souligné que le diplomate de haut rang qu’Assadi avait remplacé à l’ambassade de Vienne était Mostafa Roudaki, un autre agent du ministère iranien du Renseignement et de la sécurité (VEVAK). Roudaki avait été redéployé en Albanie par Zarif, avec le rang de premier secrétaire à l’ambassade iranienne de Tirana. Il y a été rejoint par un nouvel ambassadeur nommé par Zarif, Gholam Hossein Mohammadinia, un ancien haut fonctionnaire des services de Renseignement des mollahs. Zarif avait clairement indiqué à sa nouvelle équipe de « diplomates » en Albanie que leur principal mandat était de traquer et d’éliminer l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) qui a créé une nouvelle base dans le pays, Achraf 3, qui abrite plus de 2 500 de ses membres.

Mais une fois de plus, les plans de Zarif ont été contrecarrés. Des agents des services de Renseignement albanais ont découvert un complot visant à faire exploser une bombe lors d’un rassemblement du Norouz (Nouvel An iranien) des membres de l’OMPI à Tirana. Deux agents du VEVAK, ainsi que l’ambassadeur Mohammadinia et son premier secrétaire Roudaki, ont été expulsés du pays par le premier ministre albanais Edi Rama. Et ce ne sont pas les seuls complots terroristes qui portent les empreintes de Zarif. En octobre 2018, le régime des mollahs a envoyé un autre agent de haut niveau du VEVAK pour assassiner une figure de l’opposition au Danemark. Lui aussi attend maintenant d’être jugé pour terrorisme. De plus, en 2018, deux diplomates iraniens ont été expulsés des Pays-Bas pour des actes terroristes. Au cours des 41 dernières années, des dizaines d’assassinats ont été perpétrés par des agents du VEVAK en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en France et en Turquie. Le fait que les éliminations ciblées puissent se produire pratiquement sans problème sur le sol européen devrait être très préoccupant.

Au cours des quatre dernières décennies, le credo révolutionnaire des mollahs, l’islam radicalisé, n’a laissé dans son sillage que la mort et la désolation. Poursuivant son objectif constitutionnel de répandre la révolution pour créer un califat chiite fondamentaliste, le régime théocratique a vigoureusement soutenu la guerre civile sanglante de Bachar al-Assad en Syrie ; il a formé, financé et ordonné les brutales milices chiites en Irak ; il a parrainé les terroristes du Hezbollah au Liban et les rebelles Houtites au Yémen ; il a financé et inspiré l’exportation de guerres par procuration et du terrorisme dans tout le Moyen-Orient et le monde entier. Cette dictature théocratique a détruit l’économie iranienne, spolié les richesses du peuple, ruiné l’environnement et transformé cette jadis grande nation en un paria international.

En déployant le Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) – la Gestapo du régime – les mollahs ont lancé une attaque éclair meurtrière contre leur propre population, écrasant la dissidence, assassinant et mutilant sans raison des milliers de manifestants pacifiques. Les prisons iraniennes sont pleines à craquer de prisonniers politiques, dont beaucoup de jeunes étudiants, hommes et femmes, arrêtés lors du soulèvement national de novembre 2019. Sous les mollahs, l’Iran a atteint la pole position en tant que premier bourreau mondial par habitant.

Durant l’été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés sommairement en Iran, une atrocité qui doit certainement être considérée comme l’un des crimes contre l’humanité les plus horribles de la fin du XXe siècle. La grande majorité des victimes étaient des militants de l’OMPI. Les exécutions de masse, dans les prisons iraniennes, ont été menées sur la base d’une fatwa émise par le Guide Suprême du régime de l’époque, Khomeiny. Beaucoup des principaux bourreaux de cette époque occupent aujourd’hui des positions de pouvoir en Iran. Alireza Avaie, l’un des plus brutaux meurtriers de prisonniers politiques en 1988, est aujourd’hui ministre de la Justice de Rohani.

Les participants à la conférence du Comité britannique pour la liberté de l’Iran étaient d’avis que si l’UE et le Royaume-Uni veulent sérieusement mettre un terme aux usines à bombes du régime des mollahs et éliminer leurs espions, nous devrions fermer toutes les ambassades d’Iran et expulser leur personnel diplomatique. Khamenei, Rohani, Zarif et d’autres dirigeants du régime devraient être inculpés de génocide et de crimes contre l’humanité et jugés devant les tribunaux internationaux. Le temps est venu pour ces archi-criminels et meurtriers de rendre des comptes. L’UE et l’ONU doivent cesser de faire preuve de complaisance à l’égard de ce régime théocratique.

Struan Stevenson est le coordinateur de la Campagne pour le changement en Iran. Il a été membre du Parlement européen représentant l’Écosse (1999-2014), président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Irak (2009-14) et président de l’intergroupe des Amis d’un Iran libre (2004-14). Il est conférencier international sur le Moyen-Orient et président de l’Association européenne pour la liberté en Irak.

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