Ces derniers jours, les responsables du régime ont annoncé l’établissement de bases dans différentes villes d’Iran.
Des unités de patrouilles de Razaviun répandues en Iran
Le 19 octobre, la télévision officielle du régime a diffusé une émission avec Mohammad Reza Yazdi. C’est le commandant de la brigade des pasdarans Mohammad Rasoul à Téhéran. Il a déclaré : « Les unités de patrouille de Razaviun ont commencé leur travail en 2018 pour maintenir la sécurité. En 2019, sa structure a été achevée. Ses services ont été élargis en 2020… Nous avons déployé des unités de Razaviun dans toutes les villes pour maintenir la sécurité… Et nous l’avons fait avec nos courageux frères des forces de sécurité et le bureau du procureur de Téhéran. Ces efforts se poursuivront jusqu’à ce que nous puissions mettre fin à toute tentative de perturbation de la sécurité dans les capillaires des villes. »
Des arrestations massives
Le régime a eu recours à des arrestations massives. Officiellement, le motif de la répression est la prévention de la criminalité. Mais en réalité, ces mesures sont motivées par des raisons politiques. Elles visent à intimider et à soumettre les Iraniens. Donc, à empêcher que des protestations éclatent le régime absolu.
En novembre 2019, alors que les manifestations nationales se sont étendues dans la plupart des provinces du pays, Ali Fadavi, le commandant adjoint des pasdarans, a déclaré une augmentation du déploiement des unités de patrouille de sécurité de Razaviun. La force paramilitaire du Bassidj les dirige. Elles servent à réprimer les manifestations anti-régime dans chaque ville.
Le 14 octobre, Abdollah Hassani, le commandant des forces de sécurité du régime dans la province du Semnan a fait état de l’arrestation de 3 000 voleurs en six mois, selon le site officiel Hamshahri Online. Hassani a ajouté que 80 % des personnes arrêtées étaient âgées de moins de 35 ans. Il a également fait état d’une augmentation de la « cybercriminalité » et d’une activité accrue de la cyber police du régime.
Le prétexte de la paix et de la sécurité pour justifier des arrestations aléatoires
Le 17 octobre, Nabiollah Ghassemi, le commandant des forces de sécurité du régime à Kuhdasht, dans la province du Lorestan, a fait état de 98 arrestations dans le cadre d’opérations de police, comme le rapporte l’agence de presse semi-officielle ISNA. Ghassemi a ajouté : « La poursuite des plans de sécurité de la police vise à prévenir les mauvais comportements. Elle a également pour objectif de maintenir la paix et la sécurité publiques. La police a priorisé ces objectifs . »
Le 18 octobre, l’agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, a cité Rahim Jahanbakhsh. Il s’agit du commandant des forces de sécurité du régime des mollahs dans la province de Zanjan. M. Jahanbakhsh a déclaré que les forces de sécurité avaient appréhendé « 1 500 perturbateurs de la sécurité » au cours des huit derniers mois. Ces personnes sont des individus qui « répandent des rumeurs et provoquent des tensions dans la société. » Il a ajouté : « Le cyberespace est une réalité de la société. Cet espace est devenu une réalité. Il nécessite l’expansion des efforts de sécurité dans ce domaine. »
Ali Akbar Javidan est le commandant des forces de sécurité du régime dans la province de Kermanshah. Le 18 octobre encore, il a indiqué que le régime avait arrêté 5 550 personnes en tant que « voyous et voleurs » au cours des six premiers mois de l’année civile persane (mars-septembre), selon IRNA. « Les forces de sécurité ne permettront à aucun groupe de provoquer des tensions et la peur parmi la société et le peuple », a déclaré M. Javidan.
Supprimer les « voyous » pour empêcher les protestations
Selon les informations des médias officiels publiés dans les années 1990, à la suite de grandes manifestations dans la ville de Mashhad, dans le nord-est de Téhéran, et dans l’Eslamshahr, les institutions de sécurité du régime sont parvenues à la conclusion que les « voyous » étaient des acteurs importants des manifestations.
Un responsable des pasdarans a également déclaré que lors des manifestations nationales en 2009, le régime a « identifié 5 000 manifestants. » Mais ils « n’étaient affiliés à aucun parti ou groupe politique ». C’était juste des « voyous et des malfrats. »
« Nous les avons contrôlés chez eux. Lorsqu’il y avait des appels à des manifestations de rue, le régime ne les autorisait pas à quitter leur maison », a ajouté Hossein Hamedani. Il est décédé en 2015 en Syrie.
Source : Iran HRM
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