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jeudi 22 octobre 2020

Le terrorisme iranien va proliférer à moins que le régime ne soit tenu de rendre des comptes

Le diplomate terroriste du régime iranien Assadollah Assadi

Le 27 novembre, un procès commencera en Belgique pour le diplomate-terroriste iranien Assadollah Assadi. L’ancien troisième conseiller de l’ambassade de Téhéran à Vienne qui avait orchestré un complot terroriste au cœur de l’Europe, qui aurait pu faire des milliers de morts s’il n’avait pas été déjoué.

L’arrestation d’Assadi a été précédée de celle de trois autres agents iraniens, dont deux ont reçu un engin explosif directement du diplomate-terroriste. L’affaire dans son ensemble est un rappel qui donne à réfléchir à la menace persistante du terrorisme soutenu par le régime en Iran. Il met également en évidence le fait que ce terrorisme peut être perpétré non seulement par les alliés et mandataires étrangers du régime iranien, mais aussi par des cellules dormantes qui se sont établies dans les pays cibles, avec l’aide de l’infrastructure diplomatique de Téhéran.

Ainsi, le sentiment d’urgence des gouvernements occidentaux pour une réponse politique à la menace de Téhéran devrait augmenter. Et si le cas Assadi à lui seul n’est pas une raison suffisante pour cette urgence, il faut noter qu’il ne s’agissait que de l’un des nombreux complots terroristes iraniens à découvrir ces dernières années.

Jeudi, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a organisé une conférence en ligne pour discuter de la politique britannique et européenne dans le contexte du terrorisme iranien. Dans ses remarques à l’occasion de l’événement, l’ancien membre du Parlement européen Struan Stevenson a décrit les actions d’Assadi en 2018 comme ayant été approuvées aux plus hauts niveaux du régime iranien. Il a également noté qu’il en était de même lors d’un complot antérieur visant à attaquer le complexe albanais abritant 3 000 membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (MEK / OMPI).

“Ce ne sont pas les seuls complots terroristes qui portent l’empreinte digitale de Zarif”, a ajouté Stevenson. «Un autre terroriste du régime a été arrêté au Danemark, deux autres ont été expulsés des Pays-Bas. Ils ont opéré en Suisse, en Allemagne, en Italie, en Autriche et en Turquie. »

Les participants à la conférence de jeudi ont souligné que ce schéma se poursuivra dans un avenir prévisible à moins que la communauté internationale ne prenne des mesures plus énergiques pour l’empêcher. Beaucoup ont présenté des propositions spécifiques pour une telle action, y compris des sanctions économiques élargies, la désignation terroriste des Gardiens de la révolution (CGRI) et la fermeture des ambassades du régime iranien comme celle par laquelle Assadi a organisé son complot à la bombe.

Plusieurs participants ont également condamné la politique de complaisance de l’Union européenne envers le régime iranien, qui a encouragé le régime à poursuivre ses activités malveillantes. Le député britannique Bob Blackman a en outre expliqué que ces politiques reposaient en grande partie sur «l’illusion que les modérés sortiront de la dictature théocratique». Une illusion qui ressortait particulièrement des points de discussion occidentaux entourant l’élection en 2013 du président des mollahs Hassan Rohani.

À ce moment-là, le régime et ses apologistes appelaient la «sélection» de Rohani par le chef suprême du régime, comme une justification partielle des soi-disant «modérés». Mais au cours des sept années qui se sont écoulées depuis l’entrée en fonction de Rohani, la politique étrangère de l’Iran n’est devenue qu’une plus grande source de préoccupation internationale, tandis que la répression intérieure a également augmenté.

Dans les derniers jours de 2017, l’Iran est entré dans une période de soulèvement à l’échelle nationale qui a duré des semaines et a aidait à populariser des slogans pour un changement de régime. Alors que ce mouvement était encore à son apogée, le guide suprême iranien Ali Khamenei a prononcé un discours dans lequel il a déclaré que l’OMPI avait joué un rôle de premier plan dans le soulèvement. Cet aveu a effectivement brisé des décennies de propagande concernant l’opposition et a en même temps jeté les bases des complots terroristes futurs.

Le complot dirigé par Assadi en juin 2018 était destiné à cibler le rassemblement annuel du CNRI, auquel ont participé plus de 100 000 participants, y compris des militants iraniens expatriés ainsi que des dignitaires politiques d’Europe, des États-Unis et d’une grande partie du monde. Certains des participants à la vidéoconférence de jeudi avaient également assisté au rassemblement «Iran libre» de 2018 et auraient pu devenir personnellement victimes du terrorisme iranien si le complot n’avait pas été perturbé.

Si les gouvernements de l’UE continuent à accommoder le régime des mollahs, il n’y aura pas de fin aux demandes que le régime iranien imposera à ces gouvernements. Déjà, la politique de complaisance de l’UE a insufflé une telle attente d’impunité chez les dirigeants iraniens qu’ils ont l’impression de pouvoir menacer ouvertement la vie des citoyens de l’UE et des États-Unis tout en échappant aux sanctions.

Cela a été précisé par Assadi lui-même à la suite de son arrestation. Après l’échec de Téhéran dans ses efforts pour bloquer son extradition, le terroriste-diplomate a estimé qu’il pourrait encore échapper à la condamnation en faisant simplement chantage contre le gouvernement belge avec la menace de plus de terrorisme. Des transcriptions récemment publiées de ses conversations avec les enquêteurs montrent qu’il se vantait du terrorisme iranien dans tout le Moyen-Orient et affirmaient qu’il y avait des groupes armés en Irak, en Syrie, au Yémen et en Iran même qui suivraient de près les poursuites judiciaires à son encontre.

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