« Ce qui est évident dans notre société, c’est que la population est insatisfaite. Les problèmes du pays sont dus au fait qu’il n’a pas de connexion avec le monde extérieur. Nos problèmes sont dus au fait que nous avons perdu la connexion avec le système international. Apparemment [les responsables] ne comprennent pas que nous sommes sur le même bateau, et ils continuent à s’attaquer les uns aux autres », a écrit le quotidien officiel Arman dimanche.
Le régime des mollahs et ses apologistes se sont vantés de la levée de l’embargo sur les armes des Nations unies le 18 octobre. Le président du régime, Hassan Rohani, a même affirmé que la population serait heureuse. A cet effet, le quotidien officiel Etemad a écrit dimanche : « Contrairement à l’opinion du président, la nouvelle de la levée de l’embargo sur les armes n’est pas une bonne nouvelle pour la population et a même été accueillie par de sérieuses critiques sur les médias sociaux. »
« Le fossé entre l’opinion publique et les considérations du gouvernement dans le traitement des sanctions et des décisions ne sera pas positif », a averti Etemad.
De plus, le journal officiel Jahan-e Sanat a écrit dimanche : « L’annonce de Rohani selon laquelle au lendemain de la fin de l’embargo sur les armes, l’Iran pourra vendre et acheter des armes n’est pas une bonne nouvelle pour la population. Du moins dans la situation économique actuelle de l’Iran et dans le contexte de l’épidémie de coronavirus. » L’article ajoute : « Au lieu d’annoncer cette nouvelle, Rohani aurait dû écouter les cris et les plaintes de la population concernant l’économie dont il assure la gestion … Dans la situation actuelle, l’organisation de l’économie a une plus grande priorité. »
Dans un autre article publié lundi, le quotidien Jahan-e Sanat, qualifiant le mécontentement croissant de la population à l’égard du régime de « violence de la société», a mis en garde les responsables contre d’éventuelles protestations majeures dues aux problèmes économiques et sociaux.
« Sans aucun doute, la poursuite de la récession économique et le vidage du trésor du gouvernement et de la banque centrale de rials et de dollars, ainsi que l’allocation insuffisante de ressources à divers groupes sont quelques-unes des raisons les plus importantes de la violence de la société », peut-on lire dans l’article.
Exprimer la peur du soulèvement populaire
Le quotidien officiel Seday-e Eslahat a identifié lundi la « tromperie et la corruption » du régime comme étant à l’origine de ce qu’il a appelé « la méfiance du peuple » envers le système. « Nous devons chercher la racine de ce problème [la méfiance du peuple] dans le mensonge et la tromperie. La corruption ne doit pas non plus être ignorée. Le fait est que nous sommes confrontés à diverses formes de corruption, en masse, dont les dimensions n’ont pas encore été découvertes. Ces corruptions ne sont pas nécessairement liées à un ou deux gouvernements », peut-on lire dans l’article.
Dans une interview accordée dimanche au quotidien officiel Hamdeli, Farshad Momeni, l’un des économistes du régime, a mis en garde le régime contre l’émergence de crises dangereuses. « Notre pays est exposé à un phénomène extrêmement dangereux en raison de la négligence et du manque de professionnalisme dans le domaine de l’élaboration des politiques et de l’allocation des ressources. C’est pourquoi les décideurs politiques du pays doivent être attirés par des questions qui vont au-delà de la pauvreté, comme la misère. Si nous ne traitons pas cette situation avec honnêteté, nous risquons d’être exposés à des perturbations, des émeutes et des crises extrêmement dangereuses », a déclaré Momeni au quotidien Hamdeli.
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