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vendredi 22 janvier 2021

Les femmes représentent 70 % des personnes qui ont perdu leur emploi en Iran pendant la pandémie COVID-19

 CNRI Femmes – Les femmes représentent 70 % des personnes qui ont perdu leur emploi en Iran pendant la pandémie COVID-19. Les femmes sont les premières victimes de la crise du chômage en Iran, a reconnu Issa Mansouri, le vice-ministre du travail, sans offrir de solutions ni de soutien pratique. Il a plutôt mis l’accent sur la politique de marginalisation des femmes qui est déjà en vigueur, en disant « Nous pouvons leur créer des emplois en profitant des possibilités de travail à domicile. » (Site Rahbord Mo’asser, 26 décembre 2020)

Selon les statistiques fournies par le ministère du travail, environ 62 % des personnes employées ces dernières années n’ont pas eu de couverture sociale.

La population des femmes qui travaillent en Iran a diminué d’un million

Les conséquences économiques du coronavirus montrent que les femmes ont été plus touchées que les hommes par la pandémie. En effet, les femmes qui travaillent en Iran ont des revenus plus faibles, moins d’économies, aucune aide à l’emploi, et un plus grand nombre d’entre elles ont des emplois instables.

Des études montrent que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler dans le secteur des services. C’est pourquoi elles ont subi plus de dommages pendant la pandémie de coronavirus.

Les coiffeuses, les employées des magasins d’alimentation, des hôtels et les salles de réception, ou les femmes qui fournissent des services aux écoles et aux jardins d’enfants, font partie de celles qui ont été fortement touchées par l’épidémie et ses conséquences économiques.

Certaines femmes ont également été licenciées en raison de la récession du marché du travail et de la fermeture d’entreprises.

« L’emploi des femmes a été réduit de 749 000 personnes au printemps 2020, par rapport à la même période l’année dernière », a déclaré Aladdin Asvaji, directeur général du bureau de l’élaboration des politiques et de l’expansion de l’emploi au ministère du travail. Il a ajouté : « 120 000 autres femmes ont perdu leur emploi du printemps à l’été 2020. Ces statistiques montrent à quel point l’épidémie du coronavirus a eu un impact sur l’emploi des femmes. »

Les femmes ont recours à des emplois journaliers

De nombreuses femmes travaillent comme journalières dans le secteur de la distribution de vêtements. Ces travailleuses ne bénéficient ni de contrats ni de couverture sociale, y compris l’assurance chômage. Elles disent n’avoir aucun soutien et qu’elles luttent simplement pour joindre les deux bouts.

Sous le régime corrompu des mollahs, il n’y a pas de supervision adéquate des vendeuses et elles n’ont pas d’associations ou de syndicats, ni d’institution pour défendre leurs droits. Les emplois journaliers sont donc devenus une pratique courante. Les femmes, et en particulier les femmes chefs de famille, sont les premières victimes du cycle de l’épidémie de coronavirus et de la crise économique. (Agence ILNA – 7 décembre 2020)

Une femme qui a récemment perdu son emploi dans la distribution de vêtements, confie : « Pendant des mois, j’ai travaillé comme journalière dans un magasin vendant des manteaux dans le centre de Téhéran. J’étais payée en fonction du nombre de manteaux que je vendais aux gens. L’employeur me donnait également une partie de ses bénéfices, mais je n’avais pas de contrat écrit ni d’assurance. J’ai travaillé ces dernières années dans des magasins de vêtements pour femmes, mais je n’ai jamais eu d’assurance. »

La condition des travailleuses, en particulier celle des femmes chefs de famille, est très préoccupante car le régime clérical les maintient la tête sous l’eau sans offrir la moindre solution à la crise économique.

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