CSDHI – Les forces de sécurité et la police iraniennes ont tué deux transporteurs de carburant. Ils en ont blessé trois autres, dont un mineur, lors de fusillades arbitraires dans l’ouest, le nord-ouest et le sud-est de l’Iran. Le 6 mars, un garçon de 16 ans est blessé par la police. Puis il est transféré à l’hôpital dans la province de l’Azerbaïdjan de l’est, au nord-ouest de l’Iran.
Selon l’Agence de presse des droits humains, le mineur est identifié, il s’appelle Mehdi Kolahizadeh Mameghani. Une source informée a déclaré que les policiers ont arrêté sa voiture puis, ils ont demandé à voir son permis.
« Il était jeune et n’avait pas de permis, alors il a eu peur et a pris la fuite. La police a d’abord tiré deux coups de feu pour l’arrêter. Le troisième tir a touché son arrière-train et la voiture s’est arrêtée », a déclaré la source.
Les agents du régime ont transféré Mehdi à l’hôpital Shohada de Tabriz. Mais les médecins ont déclaré qu’il ne pourrait pas remarcher normalement.
Dans un autre cas, hier, la police a ouvert le feu sans avertissement sur un garde-frontière, ou « koulbar », dans les montagnes de Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran.
Le koulbar blessé s’appelle Hojat Ghezavat. Hojat est conduit à l’hôpital pour y être soigné.
Les forces de sécurité tirent sur un fils et le tuent, le père est blessé
Dans le sud-est de l’Iran, les forces de sécurité ont blessé deux transporteurs de carburant. Elles en ont tué un autre dans les villes de Minab et Mirjaveh les 7 et 8 mars. À Mirjaveh, la police a ouvert le feu sur une voiture lors d’une course-poursuite, provoquant un accident de voiture.
Le père et le fils se trouvaient dans la voiture. Ils se nommaient Mazar et Attallah Gazouie. Attallah, le fils, est mort et son père Mazar a été blessé. Les informations locales indiquent que ce dernier est dans le coma.
À Minab, la police a ouvert le feu sur un autre transporteur de carburant. Sa voiture s’est également renversée et a pris feu. Le conducteur, Ahmad Qasemi, est décédé des suites de la gravité de ses blessures.
Les Koulbars et les porteurs de carburant iraniens
Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et de tuer des civils. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes à la frontière dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran.
Les termes « transporteur de carburant » et « porteur transfrontalier » sont une conséquence malheureuse de 42 années de corruption et de mauvaise gestion du régime iranien. Elles ont entraîné un manque important de possibilités d’emploi, en particulier pour les Iraniens de l’ouest et de l’est du pays.
De nombreux habitants du sud-est de l’Iran, dans la province du Sistan-Baloutchistan, sont contraints de transporter du carburant de l’autre côté de la frontière. Les Kurdes iraniens de l’ouest de l’Iran, appelés « Koulbars » dans la langue locale, transportent de lourdes charges sur leur dos pour gagner chichement leur vie. Le régime considèrent les porteurs de carburant et les Koulbars comme des « contrebandiers » par le régime. Les forces de sécurité les prennent régulièrement pour cible. Avec chaque chargement transporté à travers les frontières, les porteurs de carburant et les Koulbars risquent leur vie. Si ce ne sont pas les forces de sécurité qui les tuent, les Koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
Selon un compte-rendu annuel d’un groupe de défense des droits humains, les forces de sécurité de l’État iranien ont, directement ou indirectement tués ou blessés, au moins 204 citoyens iraniens en 2020. Selon le document, au moins 74 citoyens sont décédés, dont 36 Koulbars, 5 porteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les tirs arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.
Source : Iran News Wire
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