CSDHI – Comme d’habitude en début d’un nouveau mois, nous allons revenir sur la situation des droits humains en Iran.
L’une des principales histoires de droits humains en Iran en février 2021, c’est la répression des protestations des porteurs de carburant baloutches à Saravan, dans la province du Sistan-Baloutchistan. Elle a conduit à la mort de 40 personnes et aux blessures de 100 autres non armés.
Les manifestations ont débuté le 22 février. Elles ont eu lieu sur une base des pasdarans, près de la frontière irano-pakistanaise, après la fermeture de la frontière par les pasdarans. Ces derniers ont ensuite ouvert le feu sur les manifestants non armés. Ils tentaient peut-être d’entrer dans le bâtiment après être restés bloqués sans nourriture ni eau pendant des jours à la frontière, dans l’incapacité de terminer leur travail.
Les pasdarans ont coupé Internet afin d’empêcher la propagation de la nouvelle. Toutefois, les manifestations se sont poursuivies pendant une semaine. Elles se sont étendues dans toute la province.
Amnesty demande une enquête indépendante sur ces phénomènes de violences
Amnesty International a depuis demandé une enquête indépendante.
Et puis, bien sûr, il y a toutes les violations typiques des droits humains que l’on constate bien trop souvent en Iran. Il y a notamment les exécutions, la torture et la discrimination à l’égard des minorités.
Le régime a exécuté au moins 34 personnes en Iran le mois dernier, dont quatre prisonniers politiques et une femme.
Le régime pend une femme déjà morte
Les autorités iraniennes ont commis le comble de l’horreur le 17 février dernier. La femme – Zahra Esma’ili – est morte d’une crise cardiaque dans la prison de Rajai Chahr à Karaj, après avoir vu 16 autres personnes pendues. Le régime a quand même pendu son cadavre, selon son avocat, Omid Moradi.
Mme Esma’ili était innocente. Elle n’a assumé la responsabilité du meurtre de son mari abusif, Alireza Zamani, directeur général du ministère du renseignement, que pour sauver sa fille adolescente de la prison et de la peine de mort.
Pendaisons des Arabes Ahwazi
En ce qui concerne les prisonniers politiques, les quatre Arabes Ahwazi – Jasem Heidari, Ali Khosraji, Hossein Silavi et Naser Khafajin – ont été pendus à la prison de Sepidar le 28 février. L’exécution a eu lieu quelques minutes seulement après la fin de leur dernière visite à la famille. Les prisonniers ont entamé une grève de la faim le 25 janvier. Ils protestaient contre le fait qu’on les empêchait de voir leurs familles et que les autorités carcérales les maltraitaient.
Meurtre d’un Derviche Gonabadi
Dans un autre cas de mauvais traitements des autorités à un prisonnier de conscience, le Derviche Gonabadi Behnam Mahjoubi est mort dans un hôpital de Téhéran le 21 février. Avant de mourir, il avait reçu une grande quantité d’un médicament inconnu dans la prison d’Evine. Il s’était auparavant vu refuser les soins médicaux appropriés pendant sa peine de deux ans pour avoir protesté pacifiquement.
Source : Iran Focus (site anglais)
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