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samedi 13 mars 2021

Iran : La police maritime tue deux porteurs de carburant, déclenchant une nouvelle manifestation

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CSDHI – Le 12 mars, la police maritime a ouvert le feu sur un groupe de porteurs de carburant dans la province d’Hormozgan, dans le sud de l’Iran.

Elle a tué deux habitants baloutches. En réponse à ce crime, les habitants de la ville de Kuhestak ont afflué dans les rues. Puis, ils se sont affrontés aux forces iraniennes.

Les autorités ont une fois de plus tiré des balles réelles sur les manifestants. Il y a au moins un blessé. La violence des forces de sécurité a suscité et alimenté la colère des habitants. Ils ont étendu leurs protestations dans différents quartiers de la ville. Puis, ils ont incendié des patrouilleurs de la police.

« Les gens étaient encore dans les rues dans l’après-midi et l’atmosphère était très tendue », a rapporté l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK), une organisation d’opposition iranienne. Elle a ajouté : « Plusieurs autres manifestants sont blessés à cause des tirs des forces de sécurité. »

Les connexions à Internet sont ralenties ou coupées

Pour dissimuler les manifestations à Kuhestak et les crimes du régime, les autorités ont coupé ou fortement ralenti les connexions Internet dans la région. Cependant, plusieurs habitants ont divulgué des images et des informations sur ce qui s’est passé dans la zone.

Craignant une nouvelle série de protestations, comme celles des porteurs de carburant à Saravan, dans la province du Sistan-Baloutchistan, les pasdarans ont envoyé des forces supplémentaires et des forces anti-émeutes dans cette ville côtière. Il y a moins d’un mois, les forces frontalières des pasdarans ont ouvert le feu sur un groupe de porteurs de carburant dans la région frontalière entre l’Iran et le Pakistan.

Des affrontements déjà en février

Les premières informations du 22 février indiquaient que le régime avait tué au moins neuf baloutches. Les images et les vidéos publiées sur les médias sociaux ont montré une présence importante des pasdarans ainsi que l’artillerie lourde et des chars.

En réalité, les pasdarans et les forces de sécurité ont brutalement réprimé les manifestants. Ils ont tué d’autres habitants, dont un garçon de 16 ans. Ils ont également tiré et blessé des manifestantes qui étaient descendues dans la rue pour exprimer leur colère après le meurtre de leurs proches.

« Au moins 40 manifestants sont morts dans les attaques brutales d’hier et d’aujourd’hui. Et les forces iraniennes ont blessé plus de 100 personnes. On les a hospitalisées. Certaines sont dans un état critique. Les pasdarans ont également mis le feu à des dizaines de véhicules avec lesquels les porteurs transféraient leur carburant », a déclaré le 23 février la coalition d’opposition iranienne Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).

Une population en fureur

Les crimes des pasdarans ont suscité la fureur de la population dans différentes provinces. De nombreuses personnes ont déclaré leur solidarité avec les manifestants des régions baloutches.

Les citoyens des provinces de Razavi Khorasan, Alborz, Isfahan, Gilan, Azerbaïdjan occidental, Téhéran et Zanjan ont sévèrement critiqué les autorités pour leur répression sanglante. « Saravan n’est pas seule », ont déclaré de nombreuses personnes.

Source : INU

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