CSDHI – Un porteur de carburant qui avait été blessé la semaine dernière par la police à Mirjaveh, dans le sud-ouest de l’Iran, est décédé à l’hôpital aujourd’hui en raison de la gravité de ses blessures. Le 7 mars, la police a ouvert le feu sur une voiture lors d’une course-poursuite. La voiture s’est retournée.
Le père et le fils qui se trouvaient dans la voiture s’appelaient Mazar et Attallah Gazouie. Attallah, le fils, est décédé sur place. Mais Mazar, son père, gravement blessé, a été transféré à l’hôpital. Il est resté dans le coma pendant une semaine dans un hôpital de Zahedan, la capitale de la province de Sistan-Baloutchistan.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Hier, selon des sources baloutches, les forces de la marine dans la ville de Sirik ont ouvert le feu sur des porteurs de carburant baloutches. Elles ont tué par balle un homme qui s’appelait Mehdi Raisi. Un autre homme, Rashed Torkanami, était blessé à la jambe. Les forces de sécurité ont également tiré sur des habitants qui s’étaient rassemblés pour protester contre les tirs dans le port de Kuhestak.
Avant ces faits dramatiques, le 22 février, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est du pays. En effet, les pasdarans (IRGC) ont tiré sur des porteurs de carburant à Saravan, tuant et blessant des dizaines de personnes.
Les Koulbars et les porteurs de carburant iraniens
Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et de tuer des civils. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes à la frontière dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran.
Les termes « porteurs de carburant » et « porteurs transfrontaliers » sont la conséquence malheureuse de 42 années de corruption et de mauvaise gestion sous le régime iranien. Elles ont entraîné un manque important de possibilités d’emploi, en particulier pour les Iraniens de l’ouest et de l’est du pays.
De nombreux habitants du sud-est de l’Iran, dans le Sistan-Baloutchistan, sont contraints de transporter du carburant de l’autre côté de la frontière. Les Kurdes iraniens de l’ouest de l’Iran, appelés « Koulbars » dans la langue locale, sont obligés de transporter de lourdes charges sur leur dos pour gagner chichement leur vie. Le régime considère les porteurs de carburant et les Koulbars comme des « contrebandiers » par le régime. Les forces de sécurité les ciblent régulièrement . A chaque chargement transporté à travers les frontières, les porteurs de carburant et les Koulbars risquent leur vie. Si ce ne sont pas les forces de sécurité qui les tuent, les Koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
Selon un rapport annuel d’un groupe de défense des droits humains, les forces iraniennes ont directement ou indirectement tué ou blessé au moins 204 citoyens iraniens en 2020. Selon le rapport, au moins 74 citoyens sont décédés, dont 36 Koulbars, 5 porteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les tirs arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.
Source : Iran News Wire
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