«Les chiffres présentés par le Centre des statistiques montrent que le taux d’inflation moyen en avril a battu son record d’il y a environ un an et demi et a atteint 41%. L’inflation annuelle montre que la croissance générale des prix se poursuit chaque année », a écrit dimanche la quotidien économique Jahan-e Sanat.
Jahan-e Sanat souligne que «le taux d’inflation de 41% en avril indique qu’au moins dans la seconde moitié de l’année dernière, la hausse des liquidités et de la base monétaire a été à l’origine de la montée de l’inflation. Étant donné que les modifications des unités monétaires affectent progressivement l’inflation, l’inflation devrait continuer à progresser dans les mois à venir. »
L’article de Jahan-e Sanat reconnaît alors que l’inflation entraînera «une flambée des prix des biens de consommation et une diminution du pouvoir d’achat des citoyens, ce qui sapera l’augmentation du salaire. C’est un danger qui menace la population et la société. La flambée des prix des denrées alimentaires inquiète les secteurs moyens et faibles de la société».
Les travailleurs et retraités iraniens font partie des couches les plus vulnérables ils sont à peine capables de joindre les deux bouts face à la flambée des prix.
«La hausse effrénée des prix et la baisse du pouvoir d’achat de la population ont rendu la vie des travailleurs très difficile. Les travailleurs, bien que souffrant d’insécurité de l’emploi, ont un besoin urgent de logement et de vêtements », a écrit dimanche le quotidien Resalat.
Selon Faramarz Tofighi, président du Comité des salaires du Conseil islamique du travail, «63% de la société sont des travailleurs. Les prix de divers produits tels que la viande, le riz, les détergents, les produits laitiers, etc. augmentent chaque jour (…) Les responsables disent que l’augmentation des prix est raisonnable, mais ne disent pas qui va acheter les produits. Comment les travailleurs et retraités, qui dans les conditions idéales reçoivent un salaire de 3 600 000 Tomans par mois, peuvent-ils supporter ces prix? » a déclaré Tofighi dimanche au quotidien Resalat.
Les politiques néfastes du régime iranien, telles que l’exportation du terrorisme, la corruption institutionnalisée et la gabegie économique pour compenser son déficit budgétaire, sont les principales raisons de l’inflation.
«Les banques poursuivent l’impression massive de billets de banque. Ainsi, la liquidité du pays augmente régulièrement chaque jour. La principale raison de l’augmentation significative de la liquidité en Iran, qui est un chiffre élevé par rapport à d’autres pays, est l’impression de billets de banque », a écrit dimanche le quotidien Vatan-e Emrooz.
Selon Vatan-e Emrooz, «Le dommage le plus dévastateur causé par l’impression de billets de banque est l’augmentation de l’inflation. C’est l’impression de billets qui a fait que la croissance de la liquidité iranienne a toujours été bien supérieure à la croissance économique, ce qui a entraîné un taux de super inflation. »
«Des méthodes de prise de décision inappropriées et irréfléchies ont confronté le pays à beaucoup de corruption et d’inefficacité. Il est prudent de dire que ces mauvaises politiques sont les racines de tous les petits et grands problèmes de l’économie iranienne », a déclaré l’économiste Farshad Momeni au quotidien économique Eghtesad-e-Sarmad, le 14 mai.
Le peuple iranien est conscient du rôle du régime dans la destruction de l’économie iranienne et le boycott massif prévu au cours de la prochaine élection du régime découle du rejet de la population pour un régime incapable de résoudre ses problèmes.
Les médias d’État mettent en garde contre la réaction de la population. «L’augmentation des écarts politiques, sociaux et économiques nous ont montré à maintes reprises leurs effets dévastateurs ces dernières années. Ils ont montré qu’ils pouvaient être violents », a écrit le quotidien officiel en référence aux soulèvements qui ont ébranlé les fondations du régime.
NOTE: Le taux de change de 1 dollar américain au 24 mai 2021, dans le marché libre, est de 23193 tomans.
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