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mardi 25 mai 2021

Le chef du pouvoir judiciaire iranien a exécuté quatre jeunes, puis a annoncé sa candidature

exécution

CSDHI – Alors que la mascarade électorale du 18 juin approche en Iran, nous apprenons que le chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raisi, a signé en silence 4 ordres d’exécution. Les forces du régime ont mis en œuvre ces exécutions alors que M. Raisi est candidat à l’élection présidentielle. Parmi ses slogans électoraux favoris, on tend des mots tels que « changement » et « jeunesse ».

Le « changement » et la « jeunesse » sont les slogans de la campagne électorale de M. Raisi. Cependant, on comprend ce qu’il entendait par « changement » et « jeunesse » avec ces exécutions.

Exécution du Baloutche iranien Mehran Narouei

À l’aube du lundi 17 mai, les autorités ont pendu Mehran Narouei, 34 ans, à la prison d’Ispahan. M. Narouei, un Baloutche iranien, était dans le couloir de la mort depuis cinq ans. La justice l’avait accusé d’infractions liées à la drogue. Cependant, malgré les déclarations antérieures des autorités concernant la suspension des peines d’exécution liées à la drogue, le gouvernement a exécuté Narouei.

Depuis longtemps, des organisations internationales de défense des droits humains comme Amnesty International avaient tiré la sonnette d’alarme quant à son exécution imminente.

Pendant la période d’interrogatoire, il aurait été privé de l’accès à un avocat. Il était titulaire d’une licence en sciences politiques. En 2016, la cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort. Cela signifie qu’il était dans le couloir de la mort depuis cinq ans.

Exécution d’Amir Bayati à Chiraz

À l’aube du dimanche 16 mai, les forces du régime ont pendu Amir Bayati, le fils d’Habib, à la prison de Chiraz, dans la province de Fars. La justice l’avait accusé de meurtre.

Il aurait commis un crime sans le vouloir lors d’un conflit de rue. Au moment de la rédaction de ce rapport, les médias officiels n’avaient pas révélé cette exécution.

Exécution de l’ancien conscrit Jamal Mohammadi

Le dimanche 16 mai à l’aube, les autorités ont pendu l’ancien appelé Jamal Mohammadi pour meurtre. Selon une source au fait de l’histoire, lors d’un conflit oral avec son supérieur, Mohammadi a perdu le contrôle. Il est mort dans une caserne de la province occidentale d’Ilam.

Dans cette affaire, les médias officiels ont également évité de couvrir la nouvelle. Les autorités ont informé la famille de la victime. Puis, cett dernière s’est rendue à la prison pour assister à l’exécution.

Exécution du forgeron Ali-Morad Zabihi

Samedi 15 mai à l’aube, un autre détenu, Ali-Morad Zabihi, est exécuté sur des accusations liées à la drogue à Qazvin, à l’ouest de Téhéran. Selon les informations locales, il était forgeron dans le quartier de Malayer.

Il y a quatre ans, les forces de sécurité officielles l’ont arrêté pour avoir transféré de la méthamphétamine. Pour minimiser les antécédents sanglants de Raisi, les médias officiels ont évité de couvrir cette nouvelle.

25 détenus sont morts par pendaison depuis le 21 mars

Dans ce contexte, le pouvoir judiciaire dirigé par M. Raisi a exécuté au moins 25 détenus depuis le début de la nouvelle année persane, le 21 mars. Selon les groupes de défense des droits humains, de nombreuses exécutions ont lieu en silence. Cependant, son ministère a presque pendu un détenu tous les deux jours.

Lors de sa campagne présidentielle en mai 2017, le président Hassan Rouhani a décrit M. Raisi comme un individu dont les connaissances ne concernent que les exécutions et les emprisonnements. « Notre peuple annoncerait une fois de plus qu’il ne veut pas de ceux qui ne comprennent que les exécutions et la prison au cours des 38 dernières années », a-t-il déclaré.

Tempête de tweets contre Ebrahim Raisi

En outre, le dimanche 16 mai, les net-citoyens iraniens ont lancé une tempête de tweets avec « #رئیسی_جلاد۶۷ » mettant en lumière le bilan brutal de M. Raisi au cours des 42 dernières années. Ils ont mentionné son rôle de premier plan dans les exécutions extrajudiciaires de milliers de prisonniers politiques en 1988. Ils ont également souligné l’augmentation des exécutions depuis qu’il a pris le poste de chef du pouvoir judiciaire et ont appelé au boycott de l’élection.

« Ebrahim Raisi est l’un des membres les plus influents du massacre de 1988. Il estt responsable de l’exécution de milliers de prisonniers politiques », a écrit Mona Dolati, une architecte d’intérieur iranienne en exil.

« On se souviendra toujours de M. Raisi comme d’un boucher et d’un homme de main de 1988 », a écrit Afshin Motevalli, étudiant à l’université d’Oslo.

« Pendant le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, M. Raisi était membre de la « Commission de la mort », un groupe de soi-disant juges qui condamnaient les prisonniers à mort dans des procès qui ne duraient que quelques minutes », a écrit Peymaneh Shafi, un ingénieur informatique iranien vivant en Californie du Nord.

« Ebrahim Raisi, le chef du pouvoir judiciaire du régime iranien et maintenant le candidat à la mascarade électorale présidentielle en Iran, a joué un rôle majeur pendant l’été 1988 dans l’exécution de plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des membres et des partisans de l’OMPI/MEK », a écrit Nasser Sharif, le président de la California Society for Democracy in Iran.

La tempête de tweets sur les crimes de M. Raisi est devenue le deuxième sujet le plus populaire en persan avec plus de 130 000 tweets et retweets en quelques heures.

Source : INU

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