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vendredi 20 août 2021

Pourquoi le plan de Khamenei visant à contenir la population iranienne en colère avec COVID-19 s’est retourné contre lui

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CSDHI – Le régime iranien a refusé d’acheter des vaccins COVID-19 crédibles. Parce que son Guide suprême, Khamenei, les a interdits en janvier. Pourtant, les dirigeants mondiaux se sont efforcés de se procurer des vaccins pour protéger leurs citoyens contre le virus mortel et normaliser les vies.

Un député iranien a déclaré hier que le régime refusait d’acheter des vaccins étrangers parce qu’il travaillait sur des vaccins de fabrication locale. Le vaccin COVIran Barekat, l’un des dix vaccins que le régime est censé fabriquer, est toujours en phase d’essais III. Toutefois, les autorités ont approuvé le vaccin pour un usage d’urgence. Alors, le régime a administré un million de doses aux Iraniens. Les informations des Iraniens sur les plateformes de médias sociaux montrent que le vaccin n’a pratiquement aucune efficacité contre le variant delta. Ce dernier a contaminé et tué des milliers de personnes en Iran. C’est le pays du Moyen-Orient le plus touché.

Importations de vaccins interdites

Avant cela, le 12 août, le chef du quartier général de lutte contre le coronavirus de Téhéran, le Dr Alireza Zali, a déclaré aux journalistes que le régime empêchait les importations de vaccins parce qu’il les jugeait trop coûteux. Or, le régime a dépensé des millions pour fabriquer des vaccins de fabrication iranienne, bien plus que le prix des vaccins Pfizer ou Moderna. Pour justifier le retard pris dans la vaccination, un responsable du régime s’est même vanté sur les médias officiels d’avoir construit de toutes pièces des installations pour produire des vaccins, alors qu’il aurait pu se procurer des vaccins étrangers et sauver des vies.

Une autre raison importante explique pourquoi le régime a refusé de se procurer des vaccins étrangers. En effet, la propagation du virus parmi les Iraniens est un moyen efficace de maintenir le pays dans un état de crise et loin de la normale. Le régime contrôle ainsi la population et empêche les protestations. Comme celles qui ont éclaté à travers l’Iran en novembre 2019.

La colère de la population augmente à mesure que la COVID-19 fait des victimes

Mais à présent, presque tous les Iraniens qui ont perdu au moins un proche à cause du virus accusent le Guide suprême du régime d’avoir interdit les vaccins au moment où ils en avaient le plus besoin. Et les Iraniens sont en colère. Ils maudissent publiquement le Guide suprême. Ils souhaitent sa mort et lui disent « d’aller au diable » dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, sans se soucier des répercussions.

Les responsables, y compris Khamenei, ont maintenant compris que la situation devenait incontrôlable. Ils tentent maintenant de blanchir le discours télévisé de Khamenei du 8 janvier et rejettent la responsabilité de la négligence grave du régime sur tout et n’importe qui, sauf le Guide suprême.

Le 17 août, le chef de la Food and Drug Administration (FDA) iranienne, Mohammad-Reza Shanehsaz, a déclaré qu’un permis était délivré pour importer des vaccins Pfizer et Moderna fabriqués en dehors des États-Unis. Ce sont ces mêmes vaccins que Khamenei a interdits, il y a huit mois, parce qu’ils étaient « indignes de confiance ». Mais après plus de 360 000 décès évitables, la colère d’une population qui a perdu des êtres chers grandit et les plans de Khamenei vont se retourner contre elle.

La crise actuelle de la COVID-19 en Iran ne durera pas éternellement. Un jeune homme qui a perdu sa mère à cause du virus a déclaré dans une vidéo : « Notre heure viendra ».

Source : Iran News Wire

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