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vendredi 17 juin 2022

14 femmes bahaïes condamnées à 43 ans de prison

 Suppression des minorités religieuses en Iran

Le tribunal révolutionnaire de Chiraz a condamné 14 femmes bahaïes à 43 ans de prison. Selon un verdict émis par la première branche du tribunal révolutionnaire de Chiraz le 29 mai 2022, 26 citoyens bahaïs, dont 14 femmes bahaïes, ont été condamnés à 85 ans de prison, à être bannis et déportés. Le verdict ordonne également que ces personnes se présentent quotidiennement au département provincial des renseignements pendant deux ans.

La troisième audience examinant les accusations portées contre ces personnes s’est tenue le 18 mai 2022.

Détails de la condamnation des 14 femmes bahaïes

Yekta Fahandej Saadi, Lala Salehi, Bahareh Nowrouzi, Rezvan Yazdani et Mojgan Gholampour ont été condamnées à cinq ans chacune. En outre, leurs passeports ont été révoqués pour deux ans, et elles ne peuvent pas quitter le pays.

Maryam Islami, Parisa Rouhizadegan, Marjan Gholampour, Shadi Sadeq Aghdam, Ahdieh Enayati, Samareh Ashenaii, Nassim Kashani-Nejad, Sahba Farahbakhsh et Noushin Zenhari ont été condamnées chacune à deux ans de prison, avec interdiction de quitter le pays pendant deux ans, et leurs passeports ont été révoqués.

Les charges retenues contre les 14 femmes bahaïes comprennent  » rassemblement et collusion dans l’intention de commettre un crime contre la sécurité intérieure et extérieure « .

Le tribunal les a également accusées d’avoir  » participé et s’être rassemblées dans des bidonvilles et dans la périphérie de Chiraz et sur des sites religieux et touristiques… sous le prétexte d’examiner la crise de l’eau et les préjudices sociaux « . Elles ont également été accusées de « prôner la protection de l’environnement et de conspirer pour créer une insécurité intellectuelle et idéologique dans la société islamique. »

La répression des bahaïs en Iran

Le régime clérical considère ses bahaïs comme des hérétiques sans religion. Selon les groupes de défense des droits, les autorités arrêtent régulièrement les membres de la communauté minoritaire bahaïe d’Iran, estimée à 300 000 personnes, pour avoir exprimé ou pratiqué leurs croyances.

L’article 23 de la Constitution des mollahs stipule que « personne ne peut être molesté ou pris à partie simplement pour avoir une certaine croyance ». Cependant, les adeptes de la foi bahaïe se voient refuser de nombreux droits fondamentaux, notamment l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux fonctions politiques.

La dictature religieuse a, à plusieurs reprises, inculpé et détenu des bahaïs pour des délits liés à la sécurité nationale sans divulguer de preuves.

Les minorités religieuses sont systématiquement persécutées en Iran du seul fait de leur foi. Elles sont privées de nombreux droits fondamentaux, notamment de la liberté de pratiquer des rituels religieux. Dans le cas des bahaïs, ils sont privés du droit à l’éducation et à l’emploi.

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