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vendredi 17 juin 2022

Deux nouvelles exécutions ordonnées au nom du totalitarisme religieux

 CSDHI – Le régime totalitaire iranien contrôlé par les mollahs a ordonné une fois de plus deux exécutions (peut-être bien plus), hier, le 16 juin, ce qui ne fait qu’alourdir davantage le bilan des Iraniens exécutés par la dictature au pouvoir.

Exécution de Mohsen Norouzi pour meurtre à Rasht

Mohsen Norouzi, un homme condamné à la peine de mort pour meurtre, a été exécuté le 16 juin à la prison centrale de Rasht, en Iran.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, un homme a été exécuté à la prison centrale de Rasht dans la matinée du 16 juin. Son identité a été établie : il s’agit de Mohsen Norouzi, 24 ans, qui a été condamné à une peine de qisas (la loi du Talion) pour meurtre.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Selon les données recueillies par Iran Human Rights, au moins 183 personnes ont été exécutées pour meurtre en 2021. Les personnes accusées du terme générique de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas (la loi du talion) indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison d’un manque de gradation dans la loi. Une fois qu’un accusé a été condamné, la famille de la victime doit choisir entre la mort comme châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.

Exécution d’un Baloutche Ali Ranjbar pour des infractions liées à la drogue à Bandarabbas

Ali Ranjbar, un Baloutche condamné à mort sur des accusations liées à la drogue a été exécuté à la prison centrale de Bandarabbas.

Selon la Campagne des activistes baloutches, un homme baloutche a été exécuté à la prison centrale de Bandarabbas dans la matinée du 15 juin. Il s’agirait d’Ali Ranjbar, originaire de Minab, qui avait été condamné à mort pour des infractions liées à la drogue.

Ali a été privé du droit à un avocat pendant sa procédure judiciaire. Il a nié à plusieurs reprises les accusations portées contre lui.

Une source informée a déclaré : « Les forces judiciaires et de sécurité ont monté de toutes pièces une affaire contre lui. Elles l’avaient également accusé de propagande contre le système et de baghy (rébellion armée), accusations dont il a été acquitté par manque de preuves. »

Au moment de la rédaction du présent rapport, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Selon les informations compilées par Iran Human Rights, au moins 126 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue en 2021, soit cinq fois plus que les exécutions liées à la drogue des trois années précédentes. Aucune des exécutions liées à la drogue en 2021 n’a été signalée par des sources officielles.

Les données recueillies par Iran Human Rights montrent également que les prisonniers baloutches ont représenté 21 % de toutes les exécutions en 2021, alors qu’ils ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne. En outre, 25 % des 168 exécutions enregistrées au cours des cinq premiers mois de 2022 concernaient des minorités baloutches.

Source : IHR

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