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jeudi 30 juin 2022

Un Français perd l’appel de sa condamnation à huit ans de prison en Iran

 AP NEWS – Une cour d’appel iranienne a confirmé la condamnation à huit ans de prison d’un touriste français pour avoir pris des photos dans une zone interdite et posé des questions sur le hijab islamique obligatoire en Iran pour les femmes, a déclaré mardi son avocat.

Benjamin Briere, 36 ans, a été arrêté en mai 2020 et condamné en janvier. Il a entamé une grève de la faim le 25 décembre pour protester contre son traitement en prison dans la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays, où il est détenu.

Son avocat iranien, Saeed Dehghan, a déclaré sur Twitter que « la peine de huit ans et huit mois de prison pour Benjamin Briere, touriste français, a été finalisée. »

L’avocat parisien Philippe Valent a déclaré au moment de la condamnation de Benjamin Briere qu’un tribunal révolutionnaire iranien l’avait condamné à huit ans pour espionnage et à huit mois pour propagande antigouvernementale. Selon la loi iranienne, la partie la plus longue est appliquée dans la pratique.

M. Briere a été arrêté pour avoir pris des photos dans une zone désertique où la photographie est interdite et pour avoir posé des questions sur les médias sociaux concernant le foulard islamique obligatoire pour les femmes en Iran.

Les groupes de défense des droits accusent les partisans de la ligne dure au sein des agences de sécurité iraniennes d’utiliser les détenus étrangers comme monnaie d’échange pour obtenir de l’argent ou avoir de l’influence dans les négociations avec l’Occident. Téhéran le nie, mais il y a eu des échanges de prisonniers dans le passé.

Parmi les autres citoyens français détenus en Iran figurent Cécile Kohler, 37 ans, et Chuck Paris, 69 ans, qui ont été arrêtés le 7 mai après avoir rencontré des enseignants iraniens protestataires et participé à un rassemblement antigouvernemental. La France a identifié les deux personnes comme étant une responsable du syndicat des enseignants et son compagnon en vacances en Iran.

En janvier également, les responsables de la justice iranienne ont ordonné la réincarcération de l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui avait été arrêtée en 2019. Pendant un temps, Adelkhah avait été autorisée à purger une peine de cinq ans de prison en résidence surveillée. Elle avait été accusée de « propagande contre le système politique de la République islamique » et de « collusion pour porter atteinte à la sécurité nationale. »

M. Briere avait été inculpé pour « coopération avec une nation étrangère hostile à la République islamique d’Iran », avait déclaré Mme Dehghan en janvier. Mardi, le tribunal iranien a de nouveau qualifié la France de « nation hostile ».

La France, aux côtés d’autres puissances mondiales, est en négociation avec l’Iran pour relancer l’accord nucléaire de 2015.

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