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jeudi 1 septembre 2022

Iran : La peur du régime face à l’OMPI rend sa propagande plus débridé

 En janvier 2018, l’Iran était au milieu d’un soulèvement national sans précédent qui a vu les habitants de plus de 100 villes scander « mort au dictateur » et ne pas cacher leur désir d’un changement de régime comme moyen d’assurer un avenir démocratique pour le pays.

Le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a réagi par un discours en reconnaissant à contrecœur le rôle crucial du principal groupe d’opposition prodémocratie, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Le discours de Khamenei a littéralement sapé des décennies de propagande diffusée par lui-même, ses subordonnés et un vaste réseau de médias d’État.

En 1988, le prédécesseur de Khamenei, Rouhollah Khomeiny, a entrepris d’anéantir l’OMPI en lançant une fatwa qui déclarait ses membres coupables d' »inimitié contre Dieu » et appelait ainsi à leur exécution sommaire. En conséquence, 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en trois mois, et par la suite, le régime a commencé à colporter l’affirmation selon laquelle le soutien populaire à l’OMPI était pratiquement inexistant et que l’OMPI était un groupe marginal composé principalement d’exilés.

Cette propagande est resté largement cohérents jusqu’au soulèvement de 2018. Pendant un certain temps, l’OMPI a même été désigné, à la demande du régime iranien et par la complaisance occidentale, comme groupe terroriste en Europe et aux États-Unis avant que des contestations judiciaires ne démontrent qu’il n’y avait aucune preuve d’une activité criminelle associée au groupe, dont la fausse désignation était le résultat d’affaires et de faveurs clandestines avec les autorités iraniennes.

Bien avant sa radiation officielle, le MEK a accumulé un soutien toujours plus grand de la part de parlementaires, d’universitaires et d’experts en affaires étrangères du monde entier. En participant à des conférences et à des rassemblements internationaux, ces sympathisants ont cherché à ébranler la propagande du régime et à promouvoir la compréhension internationale de ce que Khamenei a finalement reconnu en janvier 2018 : le statut de l’OMPI comme le plus grand défi à l’emprise des mollahs sur le pouvoir, et le plus grand espoir pour la souveraineté populaire et l’État de droit dans l’Iran de demain.

Depuis que Khamenei a trahi sa propre propagande, le régime s’est efforcé de récupérer sa propagande et influencer négativement la politique étrangère des nations occidentales. Malheureusement pour Téhéran, ce projet a subi un revers substantiel en juillet dernier, ce qui a le potentiel de pousser la politique occidentale dans une direction plus productives.

Le 23 juillet 2022, la Résistance iranienne devait organiser un grand rassemblement en faveur du changement de régime au siège de l’OMPI, Ashraf 3, en Albanie. Cet événement a été reporté indéfiniment après que les autorités albanaises ont révélé l’existence de menaces terroristes crédibles contre la cité des résistants iraniens qui abrite environ 3 000 membres du MEK. Des révélations supplémentaires sur la base d’une enquête de quatre ans par les autorités sur les réseaux iraniens chargés d’espionner le MEK, a montré que Téhéran préparait le terrain pour de nouveaux actes terroristes et orchestrait une propagande néfaste contre l’organisation.

Environ une semaine avant la tenue du Sommet mondial Pour un Iran libre, les autorités albanaises ont exécuté des mandats de perquisition contre les membres du réseau et ont interrogé 20 personnes affiliées au régime iranien. Parmi ces personnes se trouvait Hassan Heyrani, qui avait déjà été utilisée comme source par plusieurs médias occidentaux dans des reportages contre l’OMPI pour salir l’image du mouvement. L’arrestation de Heyrani confirme effectivement que ses déclarations contre l’OMPI dans ces médias qui se sont laissés instrumentalisés, faisaient partie d’une opération d’influence du régime iranien.

La perturbation du réseau du régime en Albanie fournit également des preuves à l’appui des déclarations qui ont été faites ces dernières années par des personnes qui ont avoué leur propre implication avec Heyrani et ses collègues iraniens. En février 2021, Hadi Sani-Kani a écrit une lettre ouverte au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans laquelle il exprimait le regret d’avoir « tombé dans le piège » du ministère iranien des Renseignements pendant quatre ans. Pendant ce temps, il a été payé pour écrire des articles et donner des interviews aux médias véhiculant la propagande du régime contre l’OMPI, tout en sachant qu’aucun mot de ce récit n’était vrai.

Source:NCRI

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