Pages

lundi 13 mars 2023

Empoisonnements dans les écoles : Plus de 100 arrestations

 – L’Iran a annoncé plus de 100 arrestations dans tout le pays à la suite des empoisonnements mystérieux de milliers d’écolières, accusant les auteurs présumés non identifiés d’avoir des liens avec des groupes « hostiles ».

Dans la vague de cas survenus depuis la fin novembre, des écolières ont été victimes d’évanouissements, de nausées, d’essoufflements et d’autres symptômes après avoir signalé des odeurs « désagréables » dans les locaux de l’école, et certaines ont été traitées dans des hôpitaux.

Les médias officiels ont rapporté samedi en fin de journée que le ministère iranien de l’intérieur avait annoncé l’arrestation de personnes soupçonnées d’avoir perpétré des attaques au poison dans plus de 200 écoles, ce qui a suscité la peur et la colère des élèves et de leurs parents.

« Plus de 100 personnes responsables des récents incidents survenus dans les écoles ont été identifiées, arrêtées et ont fait l’objet d’une enquête », a déclaré le ministère dans un communiqué repris par l’agence de presse nationale IRNA.

« Parmi les personnes arrêtées dans le cadre de ces affaires d’empoisonnements, figurent des individus aux motivations hostiles et dont l’objectif est d’instiller la terreur parmi la population et les élèves et de fermer les écoles.

Lundi dernier, le chef suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, avait demandé que les auteurs de ce « crime impardonnable » soient traqués « sans pitié ».

Le ministère a ajouté que « heureusement, depuis le milieu de la semaine dernière jusqu’à aujourd’hui, le nombre d’incidents dans les écoles a diminué de manière significative, et aucun élève malade n’a été signalé ».

La déclaration fait état de liens possibles avec un groupe d’opposition iranien en exil basé en Albanie, que Téhéran considère comme une organisation « terroriste », les Moudjahidines du peuple d’Iran ou Moudjahidine-e-Khalq (MEK).

« L’enquête sur ces criminels, y compris la découverte de leurs liens éventuels avec des organisations terroristes telles que le MEK et d’autres, est en cours », a rapporté l’IRNA.

Shahin Gobadi, porte-parole du MEK basé à Paris, a déclaré que ces accusations étaient « une mise en scène ridicule pour dissimuler le rôle des institutions sous le commandement de Khamenei dans ce grand crime » et a exhorté Téhéran à accepter une enquête internationale.

« Les infractions concernant les empoisonnements de milliers d’écolières n’est l’œuvre de personne d’autre que du régime clérical et de son appareil de sécurité et de répression », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les empoisonnements ont commencé deux mois après les manifestations qui ont secoué l’Iran à la suite de la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans qui avait été arrêtée pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires strictes imposées aux femmes.

L’Iran a imputé ces manifestations, qu’il qualifie communément d' »émeutes », à des forces hostiles à l’étranger liées à ses ennemis jurés, les États-Unis, Israël et leurs alliés.

Selon le dernier décompte officiel, plus de 5 000 élèves ont été victimes d’empoisonnements dans quelque 230 écoles réparties dans 25 des 31 provinces de l’Iran.

Le ministère a indiqué que des arrestations avaient eu lieu dans les provinces de Téhéran, Qom et Gilan au nord, au nord-est du Khorassan-e Razavi, Azerbaïdjan occidental, Azerbaïdjan oriental et au nord-ouest de Zanjan, Kurdistan et Hamadan à l’ouest, Khouzistan au sud-ouest et Fars au sud.

Source : VOA/ CSDHI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire