Les lauréats ont appelé les défenseurs des Droits de l’Homme à prendre des mesures concrètes pour soutenir la juste Résistance du peuple iranien, notamment en inscrivant le Corps des gardiens de la révolution islamique sur la liste noire de l’Union européenne et en soutenant la mission d’enquête des Nations unies en Iran.
La déclaration souligne également que des représentants de la Chambre des communes et de la Chambre des lords du Royaume-Uni ont approuvé le programme en dix points de la présidente élue de l’opposition iranienne, Mme Maryam Radjavi, en faveur d’une république démocratique laïque et non nucléaire, et que la Chambre des représentants des États-Unis a adopté une résolution reconnaissant le droit du peuple iranien à instaurer une telle république.
Le texte intégral de cette déclaration figure ci-dessous.
Monsieur le Président,
Depuis six mois maintenant, le peuple iranien mène un soulèvement national en faveur d’une république démocratiquement élue. Malgré la répression violente du Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) et les lourdes pertes humaines (750 morts, dont au moins 70 enfants, et plus de 30 000 arrestations), les jeunes hommes et femmes courageux d’Iran ont persévéré dans leur quête de démocratie, suscitant la crainte et l’admiration des peuples du monde entier.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) est le principal outil de guerre, de répression, de terrorisme et de bellicisme. C’est pourquoi le peuple iranien souhaite qu’il soit mis à l’index par le monde civilisé, en particulier par l’Union européenne. Le 19 janvier 2023, le Parlement européen a adopté une résolution appelant à la désignation des pasdaran comme organisation terroriste.
La détermination inébranlable du peuple iranien à obtenir les libertés qui lui ont été longtemps refusées, malgré les coûts élevés, fait qu’il est impératif que les défenseurs des Droits de l’Homme prennent des mesures concrètes pour soutenir le peuple iranien et sa juste Résistance.
Il y a 44 ans, des millions d’Iraniens ont rejeté le régime despotique du Shah et de sa violente police secrète (SAVAK) en raison des crimes qu’elle commettait et des tortures qu’elle infligeait à la population, en participant à des manifestations de masse. Aujourd’hui, lors des manifestations nationales en cours, ils scandent : « Non à la monarchie, non à la théocratie ! Oui à la démocratie, à l’égalité. »
La plateforme en 10 points de Maryam Radjavi pour une république démocratique laïque et non nucléaire, déjà soutenue par les signataires de cette déclaration, a été approuvée par 250 représentants de la Chambre des communes et de la Chambre des lords du Royaume-Uni en février 2023.
La majorité absolue des membres de la Chambre des représentants des États-Unis (225 membres) a également parrainé une résolution (H.Res. 100) en mars 2023, qui reconnaît le droit du peuple iranien à établir une république démocratique laïque et non nucléaire et la plateforme en 10 points, qui appelle au suffrage universel, à des élections libres, à une économie de marché, à un système judiciaire indépendant, à l’égalité des sexes, des religions et des ethnies, à une politique étrangère fondée sur la coexistence pacifique et à un Iran non nucléaire.
L’inscription des pasdaran sur la liste noire de l’Union européenne et le soutien de la mission d’enquête des Nations unies en Iran sont essentiels. Soutenons le courageux peuple iranien dans sa quête de liberté et de démocratie et d’un véritable changement dans sa vie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,
Signataires:
● José Ramos-Horta, Président du Timor-Leste, Prix Nobel de la Paix 1996, Timor-Leste
● Professeur Sir Richard J. Roberts, Prix Nobel de Médecine 1993, UK-USA
● Professeur John C. Mather, prix Nobel de physique 2006, États-Unis
● Professeur Harvey J. Alter, prix Nobel de médecine 2020, États-Unis
● Professeur Jean-Pierre Sauvage, prix Nobel de chimie 2016, France
● Professeur Michel Mayor, prix Nobel de physique 2019, Suisse
● Professeur Oliver Hart, prix Nobel d’économie 2016, États-Unis
● Professeur Georg Bednorz, prix Nobel de physique 1987, Allemagne
● Professeur Wole Soyinka, prix Nobel de littérature 1986, Nigeria
● Professeur Sir Peter Ratcliffe, prix Nobel de médecine 2019, Royaume-Uni
● Professeur Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, Pérou
● Professeur Richard Schrock, prix Nobel de chimie 2005, États-Unis
● Professeur Robert Aumann, prix Nobel d’économie 2018, États-Unis, Israël
● Professeur May-Britt Moser, prix Nobel de médecine 2014, Norvège
● Professeur Edvard Moser, Prix Nobel de médecine 2014, Norvège
● Professeur John Polanyi, Prix Nobel de chimie 1986, Canada
● Professeur Michael Rosbash, Prix Nobel de médecine 2017, États-Unis
● Professeur Sheldon Glashow, prix Nobel de physique 1979, États-Unis
● Professeur Finn Kydland, Prix Nobel d’économie 2004, Norvège
● Professeur David Wineland, prix Nobel de physique 2012, États-Unis
● Professeur Gregory Winter, prix Nobel de chimie 2018, Royaume-Uni
● M. Oscar Arias Sanchez, prix Nobel de la paix 1986, Costa Rica
● Professeur Barry Barish, Prix Nobel de physique 2017, États-Unis
● Professeur Roger D. Kornberg, prix Nobel de chimie 2006, États-Unis
● Professeur John Maxwell Coetzee, Prix Nobel de littérature 2003, Afrique du Sud
● Professeur Jerome Friedman, prix Nobel de physique 1990, États-Unis
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