Dans un discours prononcé le 6 avril, le président de la Cour suprême, Gholamhossein Mohseni-Ejei, a prévenu que des mesures seraient mises en œuvre pour « lutter contre les déviances sociales ».
Il a toutefois souligné « l’importance de faire la distinction entre celles qui ignorent les règles relatives au hijab et celles qui sont de connivence avec les services d’espionnage étrangers « .
En Iran, toutes les femmes et les jeunes filles de plus de 9 ans doivent cacher leurs cheveux avec un foulard lorsqu’elles sont en public et porter un pantalon ample sous leur manteau.
Toutefois, un nombre croissant de femmes et de jeunes filles apparaissent en public sans hijab depuis qu’une jeune femme, Mahsa Amini, est morte en garde à vue en septembre 2022, ce qui a déclenché des manifestations dans tout le pays pour réclamer des changements économiques, sociaux et politiques fondamentaux. Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté le hijab de manière inappropriée.
Les autorités ont à plusieurs reprises mis en garde les femmes contre le non-respect des codes vestimentaires de la République islamique et menacé de punir les contrevenantes. Certaines femmes provocatrices ont été arrêtées ou convoquées par les autorités, tandis que de nombreuses entreprises ont été fermées parce que leurs propriétaires ou leurs gérants ne respectaient pas les règles relatives au hijab.
« La majorité des Iraniens sont religieux, et même ceux qui n’ont pas de convictions religieuses profondes sont très respectueux des normes sociales et peu enclins à la désobéissance », a déclaré M. Mohseni-Ejei.
Son premier adjoint, Mohammad Mosadegh, a déclaré lors de la même réunion que le pouvoir judiciaire « s’occupera sérieusement des fauteurs de troubles et des contrevenants aux normes qui coopèrent avec les services d’espionnage pour promouvoir le mauvais hijab en Iran ».
En début de semaine, le dirigeant de la République islamique, Ali Khamenei, a accusé les services du renseignement étrangers d’inciter les Iraniennes à ne pas porter le hijab.
Il a également attribué les manifestations nationales aux agences d’espionnage occidentales, sans fournir aucune preuve à l’appui de ses dires.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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