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mardi 23 janvier 2024

Iran : 99 exécutions ces 30 derniers jours


 Iran : 99 exécutions ces 30 derniers jours et 359 exécutions depuis le début de la guerre à Gaza

Appel à la mission d’établissement des faits de l’ONU à visiter les prisons iraniennes et à prendre des mesures urgentes pour sauver les condamnés à mort

La machine à torturer et tuer de Khamenei a envoyé 99 prisonniers à la potence au mois de Day iranien (22 décembre 2023 – 20 janvier 2024) pour maintenir en place la dictature religieuse. Craignant un soulèvement populaire, ce régime a exécuté au moins 359 prisonniers depuis le 7 octobre, début de la guerre à Gaza dont il est le principal instigateur.

Les bourreaux de Khamenei ont pendu à Zahedan aujourd’hui ce 22 janvier Massoud Rigui et le 20 janvier Hassan Gorgij, à Zahedan. Ils ont aussi pendu à Ispahan ce jour-là trois autres prisonniers nommés Nouri Zamani, Hossein-Ali Koutahi et Fathoullah Joarkesh. Le 18 janvier, Hamid Ebadinejad et Eslah Allah-Bakhsh ont été exécutés à Racht, et le 17 janvier, Jalil Soleimani a été pendu à Hamedan, Eslam Amanuddini à Qom et Ali Machhadhi à Machhad.

Farhad Salimi, un prisonnier politique sunnite incarcéré depuis 14 ans, a été transféré samedi soir dans une cellule d’isolement à Qezelhessar et risque sérieusement d’être exécuté. Trois co-accusés du même dossier, Qassem Abesteh, Davoud Abdollahi et Ayoub Karimi, ont été exécutés au cours des trois derniers mois. Trois autres co-accusés Anwar Khezri, Kamran Sheikheh et Khosro Besharat sont également sous le coup de la peine de mort.

Par ailleurs, deux enseignants prisonniers politiques, Iraj Rahnama et Gholamreza Gholami à Chiraz, qui ont été condamnés à 5 et 11 ans de détention pour « association et collusion dans le but de perturber la sécurité du pays » et « diffusion de mensonges », sont en grève de la faim depuis le 13 janvier. Ils ont annoncé que « ces sentences cruelles et injustes ont été émises dans le but de réprimer et de faire taire les protestation des enseignants ». Ils ont été emprisonnés à plusieurs reprises pour avoir défendu les droits des enseignants.

Dans un autre crime, des agents en civil dans la ville de Boroudjerd ont tué une jeune fille, Anahita Amirpour, étudiante à l’Université Azad de cette ville, en ouvrant le feu sur une Peugeot dans la soirée du vendredi 19 janvier. Le conducteur, lui aussi étudiant, a été grièvement blessé. L’agence officielle IRNA a écrit le 19 janvier : « Le gouverneur spécial de Boroudjerd a annoncé la mort d’une personne lors d’une course-poursuite menée par la police de cette ville. Conformément à la loi, les forces de police ont tiré en l’air puis dans les pneus pour arrêter la voiture. Lors de cette course-poursuite, les passagers de la voiture ont été blessés et après leur transfert à l’hôpital, l’un d’entre eux est décédé. »

Le régime des mollahs prive les prisonniers des moyens les plus élémentaires, notamment en matière de santé et de soins, et les torture. L’eau de la prison centrale de Karadj est fortement polluée depuis trois mois et des maladies infectieuses cutanées et digestives se sont propagées. Les prisonniers sont privés d’un minimum de moyens pharmaceutiques et médicaux. 500 prisonniers des quartiers 6 et 7 ont contracté une maladie dermatologique qui s’est transformée en plaies infectées. Le service de santé de la prison ne donne aucun médicament aux détenus et ne laissent pas entrer les médicaments préparés par les familles. 300 prisonniers du quartier 7 souffrent de maladies gastro-intestinales. Deux prisonniers sont morts des suites d’une maladie infectieuse.

La Résistance iranienne appelle une fois de plus les Nations Unies et les organismes connexes, ainsi que l’Union européenne et ses États membres, à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie de milliers de condamnés à mort, en particulier les prisonniers politiques. Elle demande la visite de la mission internationale d’établissement des faits dans les prisons iraniennes. Les dirigeants de ce régime, en particulier Khamenei, son président Raïssi et son chef du judiciaire Gholam-Hossein Eje’i, doivent répondre à la justice de quatre décennies de crimes contre l’humanité et de génocide.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 22 janvier 2024

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