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lundi 19 février 2024

Les forces armées iraniennes ont cherché à contrôler l’industrie automobile, selon des documents divulgués

 Mardi 13 février, le groupe activiste GhiamSarnegouni (Soulèvement jusqu’à la victoire) a pu prendre le contrôle de la totalité du système informatique parlementaire du régime iranien. Il a publié une collection de documents classifiés sur sa chaîne Telegram et son compte X. L’un de ces dossiers révèle comment les forces armées du régime, à travers le bureau du guide suprême et la présidence, cherchent à infiltrer la gestion de l’industrie automobile, l’un des secteurs les plus lucratifs du pays.

Selon les documents divulgués sur la violation du système parlementaire, le député chargé des affaires stratégiques et de la supervision de l’état-major général des forces armées, dans une lettre adressée au guide suprême, a considéré que le transfert des postes de direction d’Iran Khodro à la société Crouse de 33,36% des actions d’Iran Khodro par l’Export Bank au groupe Bahman comme illégale.

Mostafa Izadi, adjoint aux affaires stratégiques et à la supervision à l’état-major général des forces armées, a noté dans ce document récemment révélé que le pouvoir judiciaire est resté silencieux sur la contrebande, la corruption et la contrefaçon impliquant la société Crouse en raison de l’emploi de plusieurs milliers de personnes.

Le procès de la société Crouse, avec deux accusés ayant la double nationalité, Hamid Keshavarz, citoyen américain et Mohammad Alipour Fetrati, citoyen canadien, a débuté en 2023 au Tribunal spécial pour les délits économiques, présidé par le juge Abolqasem Salavati.

Au cours du procès, l’Organisation des renseignements du Corps des Gardiens de la révolution islamique a déclaré que les accusés dans cette affaire avaient versé plus de trois milliards de tomans en pots-de-vin à Hossein Fereydoun, le frère de l’ancien président du régime Hassan Rohani.

Selon l’acte d’accusation, la Crouse Manufacturing Company, dont le procès s’est tenu le 11 février, a reçu plus de 1,38 milliard de dollars entre 2013 et 2019, ce qui en fait le plus grand bénéficiaire de monnaie d’État parmi les fabricants du pays. L’acte d’accusation indiquait également que l’entreprise avait vendu ses pièces aux constructeurs automobiles à un prix supérieur d’environ 220 millions de dollars au prix réel du marché entre 2016 et 2019.


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