L’article fait référence à une conférence en amont de la journée internationale des droits des femmes sur le thème :
« Les femmes iraniennes : poursuivre et étendre la résistance contre la théocratie », en présence de plusieurs dizaines de femmes éminentes du monde entier et quelques milliers de participants – pour la majorité des Iraniennes soutenant la résistance iranienne qui mène un combat, depuis quatre décennies, contre la théocratie misogyne en Iran. Cette conférence dont le but déclaré est de poursuivre la résistance à la dictature religieuse est prise pour cible par quelques individus à la solde du régime iranien agissant sous le nom d’une association monarchiste qui défend le retour à la dictature du chah en Iran intitulé Femme Azadi, créé seulement en 2022, et qui est aux antipodes du soulèvement en Iran déclenché depuis la mort de Jina Mahsa Amini. La revendication principale du soulèvement de 2022 étant la liberté avec le slogan dans toutes les villes : « À bas l’oppresseur qu’il soit Chah ou mollah ». Par conséquent le peuple iranien a une fois de plus rejeté l’option d’un retour à la monarchie dans ce pays.En quoi les accusations d’une association qui flirte avec les fascistes de la Savak (police politique) du Chah seraient crédibles contre le principal mouvement qui lutte pour une république démocratique et laïque en Iran ? Et pourquoi la page Checknews de Libération offre une telle tribune à ces accusations, sans vérifier les fondements et sans contacter le principal intéressé à savoir le Conseil national de la Résistance iranienne ?
– Ce que fait l’association Femme Azadi, qui n’a aucun rapport avec le soulèvement du peuple iranien qui rejette toutes les formes de dictature – monarchiste ou religieuse, est tout simplement du harcèlement des personnalités françaises qui apportent un soutien efficace à la lutte des femmes en Iran et encouragent le combat de la Résistance iranienne pour une république non misogyne et laïque.
– Les rassemblements en faveur de la Résistance iranienne sont la cible d’attentats, comme ce fut le cas en 2018 à Villepinte où un réseau dirigé par un diplomate terroriste de Téhéran a voulu déposer une bombe, tentative heureusement déjouée. Le 31 mai et le 10 juin 2023 des attentats ont visé des locaux d’association proche du CNRI à Saint-Ouen l’Aumône près de Paris. De nombreuses personnalités de cette Résistance ont été assassinées par les agents du régime iranien lors d’attentats terroristes à l’étranger, Mohammad Hossein Naghdi en Italie, Pr. Kazem Radjavi à Genève, Mme Zahra Rajabi, MM. Ali Akbar Ghorbani et Ali Moradi en Turquie, Mohammad Hassan Arbab au Pakistan… il y a quatre mois l’ancien vice-président du Parlement européen, Alejo Vidal Quadras qui soutient le CNRI a été la cible d’un attentat par balle à Madrid et a failli perdre la vie.
Il est donc ridicule de porter des accusations mensongères telles que « des coups de poing», « des coups de pied » et une « lèvre ouverte » pour justifier leur agression qui avait pour but d’empêcher la liberté d’expression et de rassemblement. Les militants de la Résistance n’ont commis aucun acte répréhensible. Les services d’ordre et de sécurité françaises présents sur le terrain ont repoussé une agression d’assaillants. Leur rôle est d’empêcher que des éléments du régime s’infiltrent, espionnent ou commettent des attentats lors des rassemblements pacifiques organisés contre la dictature religieuse en Iran, comme c’était le cas à Maison de la Mutualité. En Iran, les réunions de ce genre sont interdites par la dictature religieuse et réprimées par des arrestations, la torture et des tueries et exécutions. En France, défendre la cause des Iraniennes est cible d’attentats ou l’objet d’attaques des mercenaires du régime iranien sous l’étiquette d’associations fantoches comme Femme Azadi – comme ce fut le cas le 24 février dernier à Paris – employant des méthodes de matraqueurs inspirées des Gardiens de la révolution. Ces nervis du régime ont dévoilé leur identité en répétant samedi 24 février les mêmes insultes que profèrent le Ministère des renseignements du régime contre les Moudjahidine du peuple. Certains hurlaient : « vous nous avez tué à Mersad » ! En usant les termes propres au régime pour désigner l’opération Lumière Eternelle (Forough Djavidan). En disant «nous avez tué », ils démontrent leur vraie nature en s’assimilant ainsi aux miliciens Bassidj et aux Pasdaran du régime. En effet, les hommes en armes tués du côté du régime lors de l’Opération Lumière Eternelle de la Résistance iranienne en 1988 en Iran, n’étaient que des criminels Gardiens de la révolution.
Ce genre de provocations commises samedi 24 février par l’association Femme Azadi ne font que préparer le terrain à des actions terroristes contre la Résistance iranienne.
Comment peut-on prétendre défendre les femmes et s’en prendre à un rassemblement à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes en présence des personnalités comme Anneli Jäätteenmäki, ancienne Première ministre de la Finlande, Leymah Gbowee, militante libérienne, lauréate du prix Nobel de la paix, Vaira Vïke-Freiberga, ancienne Présidente de la République de Lettonie, Linda Chavez, ancienne directrice de liaison publique à la Maison Blanche, Ingrid Betancourt, écrivaine, ancienne candidate présidentielle en Colombie, Durin Rookmaker, membre du Parlement européen (Pays-Bas) et bien d’autres… ?
– Dans cet article, l’auteur répète des accusations que nous avons déjà démenties à plusieurs reprises auprès du journal, mais dont nos démentis n’ont pas été pris en compte au détriment de toute déontologie. Notamment dans une mise au point à Libération le 1er décembre 2020 nous précisions : « Il qualifie l’OMPI d’être « un groupe islamo-marxiste ». Nous avons souvent clarifié que les Moudjahidines du Peuple ne sont ni marxistes, ni islamistes, mais un mouvement démocrate, laïque et musulman ». Accuser l’OMPI d’islamo-marxiste revient à reprendre à son compte les fausses accusations par lesquelles Khomeiny a justifié dans son décret en 1988, l’anéantissement de 30000 prisonniers politiques en Iran qui refusaient de renoncer à leur affiliation à l’OMPI.
– Dans l’article il est écrit que l’OMPI et le CNRI sont retirés des listes des organisations terroristes de l’UE et des Etats Unis « au prix d’un intense lobbying ». C’est faux. La Résistance iranienne a été blanchie de ces accusations suite à des décisions de justice de tribunaux indépendants en Europe et aux Etats-Unis. Une vingtaine de tribunaux en Occident ont tranché en faveur de l’OMPI et du CNRI. Je rappelle que le 1er juin 2012 le tribunal des Etats-Unis avait enjoint le Département d’Etat américain de radier avant le 1 octobre 2012, l’OMPI de la liste des entités terroristes à défaut la justice américaine s’en chargerait.
Ce à quoi le 28 septembre 2012 le Département d’Etat a fait savoir : « la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a décidé, en accord avec la loi, de retirer les Moudjahidine du peuple et leurs membres affiliés de la liste des organisations terroristes étrangères ». Par ailleurs le non-lieu de la justice anti-terroriste française signé par le juge Marc Trévidic en 2011 abandonne toute incrimination terroriste de l’OMPI et du CNRI et reconnait que les opérations de l’OMPI à l’intérieur de l’Iran relèvent de la résistance à l’oppression comme ce fut le cas pour la Résistance française sous l’occupation et elles ne peuvent être qualifiées de terrorisme.
L’auteur fait référence à un article dans Libération du 3 janvier 2007, dont – fait rare – un droit de réponse a été publié le 11 juillet de la même année par ce journal :
https://www.liberation.fr/planete/2007/07/11/droit-de-reponse_98002/
En réponse à cet article de Jean-Pierre Perrin intitulé « L’autre fanatisme iranien », on pouvait lire dans ce démenti : « la Cour européenne de justice, dans sa décision du 12 décembre 2006, a admis que l’OMPI ne devait pas figurer sur la liste des organisations terroristes ».
Libération n’a pas jugé utile de mentionner cette réponse ni de publier les multiples autres droits de réponse que nous avons envoyés à Libération à la suite d’articles diffamatoires et mensongers. Les décisions de justice des tribunaux en question sont toutes disponibles.
– Dans cette même mise au point publiée par Libération les accusations « interdiction du mariage, obligation de divorcer ou bien séparation des combattants de leurs enfants » avaient été réfutées, mais le journal n’a pas jugé utile de mentionner cette mise au point. Je tiens à souligner que les militants et les membres de l’OMPI dont je fais partie sont engagés volontairement dans un combat difficile face à une dictature féroce en sacrifiant une vie confortable dont ils pourraient disposer en Occident, et cela afin de débarrasser leurs concitoyens de l’oppression. Raymond Aubrac me disait que « ces gens qui vous accusent ne comprennent pas que l’on ne peut pas imposer quoi que ce soit à un résistant qui s’engage volontairement pour une cause de liberté ».
– Contrairement à ce que Libération écrit l’OMPI n’a jamais été « au service de Saddam Hussein », la présence de l’Armée de libération nationale à la frontière irano-irakienne a été dans le respect de l’indépendance de la Résistance iranienne, cette indépendance a été explicitée dans des rapports de responsables des inspections de l’ONU en Irak. Mais aujourd’hui on peut constater la futilité de ces accusations en prenant acte que le combat de l’OMPI contre le régime des mollahs n’a pas commencé en Irak mais en Iran et ne s’est pas arrêté une fois l’Irak tombé dans le giron du régime des mollahs, mais se poursuit jusqu’au renversement de la dictature religieuse en territoire iranienne.
– L’auteur prétend que des soi-disant « militants iraniens et experts » accusent l’organisation d’être une « secte politique ». Si vous considérez les nervis de « femme Azadi » comme des militants alors c’est une drôle de vision du militantisme. Mais faisant référence à la sénatrice controversée Nathalie Goulet qui s’est compromise longtemps avec le régime iranien pour discréditer l’opposition iranienne, vous faites fausse route. Il suffisait d’enquêter sur les motivations suspectes de cette personne dans ses propos diffamatoires contre l’OMPI et le CNRI. Nathalie Goulet ne fait qu’insulter et prendre les élus français à sa propre image en prétendant « qu’ils signent leurs pétitions sans connaitre le sujet ». A croire Mme Goulet, les 4000 parlementaires, la majorité des députés de 31 parlements dans le monde – y compris la majorité de la représentation nationale française -, les 125 anciens dirigeants internationaux et les 75 prix Nobel qui ont signé des appels en faveur du CNRI et du plan en 10 points de Mme Maryam Radjavi pour l’Iran de demain, ne savaient pas lire ce qu’ils ont signé !
Lire à propos de Mme Goulet : https://fr.iranfocus.com/intelligence-reports/amis/15627-nathalie-goulet-quelle-credibilite-pour-defendre-la-cause-iranienne/
– L’étiquette de « secte » contre l’OMPI est une fabrication du régime iranien et revendiquée par ce régime. Elle est également sans fondement. Nous vous conseillons de lire l’expertise d’Alain Vivien, ancien Ministre qui fut président de la « Mission interministérielle sur les dérives sectaires et les atteintes à la personne humaine » dans ce rapport : https://fr.iranfocus.com/intelligence-reports/amis/7868-iran-bernard-hourcade-un-apologiste-assidu-des-pasdaran/
– L’auteur cite Hourcade qui prétend que les Moudjahidine du peuple « ont un trésor de guerre amassé grâce aux aides de Saddam Hussein » ! Là aussi de la pure désinformation que M. Hourcade ne peut prouver évidemment, d’autant plus que la justice française a catégoriquement réfuté en 2014 dans son non-lieu sur le financement de la résistance iranienne toutes prétentions de ce genre, après une longue enquête qui a duré 14 ans et un dossier de 100000 pages.
– L’OMPI et la Résistance iranienne en général ont maintenu à plusieurs reprises qu’ils n’ont reçues ne serait-ce l’équivalent d’un euro ou d’un dollar d’aucun pays ou gouvernement pour leurs dépenses. Nous attirons l’attention sur le fait qu’en quatre jours du 12 janvier 2024 au 15 janvier le téléthon populaire de la chaîne satellite de la Résistance iranienne a récolté dans sa 28ième édition la somme de 7,05 millions de dollars de dons de la part des citoyens iraniens de la diaspora ou de l’intérieur de l’Iran. L’ensemble de l’émission télévisée est enregistré et disponible.
Tout tribunal indépendant peut encore enquêter sur l’authenticité de nos propos. C’est pourquoi nous demandons de retirer ces accusations et de présenter des excuses à la Résistance iranienne.
C’est bien étonnant de voir que dans Libération les articles se succèdent pour discréditer la Résistance aux mollahs. A quand enfin une enquête sur la désinformation que finance la dictature religieuse iranienne en France contre ses opposants ?
Source: CNRI
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