Les assaillants ont attaqué les prisonniers politiques avec leurs poings vendredi, provoquant des ecchymoses et d’autres blessures visibles, selon les rapports. Les agresseurs auraient également qualifié les prisonniers politiques de terroristes et les auraient agressés verbalement.
Des documents apparemment piratés d’une base de données du gouvernement iranien et publiés en exclusivité par le service persan de VOA suggèrent que depuis environ un an, les autorités pénitentiaires emploient certains détenus, dont l’avocat du quartier 4 de la prison et son adjoint, pour recueillir des renseignements sur les prisonniers politiques ou les agresser physiquement.
Un membre de la famille d’un prisonnier politique a déclaré à VOA que contrairement à l’implication directe des autorités dans l’attaque des prisonniers politiques en octobre dernier, la tactique actuelle de la direction de la prison consiste à employer certains détenus ordinaires du « Ward 4, Hall 3 » pour dissuader les prisonniers politiques de formuler des demandes ou de protester.
Les informations montrent que les assaillants, choisis parmi les partisans du gouvernement, visent à atteindre les objectifs fixés par les autorités pénitentiaires et le directeur de la prison d’Evine dans leurs efforts pour confronter et réprimer les prisonniers politiques. Ils informent également les gardiens de prison des hymnes chantés ou des conversations entre prisonniers politiques.
VOA a appris que la direction de la prison prendrait en compte les préoccupations des agresseurs, qui bénéficient à leur tour de divers avantages.
L’exploitation financière est un autre facteur qui contribuerait à la répression des prisonniers politiques, conduisant historiquement à leur transfert vers d’autres prisons.
Les informations obtenues par VOA indiquent que les prisonniers affiliés au gouvernement profitent de la dépolitisation des cellules réservées aux prisonniers politiques.
Dans certains cas, les lits superposés de la prison sont échangés entre les détenus pour plus de 71 dollars.
En ce qui concerne le transfert des prisonniers politiques vers d’autres établissements, un cas notable s’est produit en septembre 2023. Selon une source fiable qui a parlé à VOA sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles, 12 détenus politiques de la ville de Tajrish dans la prison d’Evine, y compris ceux logés dans les quartiers 6 et 8, ont été transférés à la prison de Ghezel Hesar, au nord-ouest de Téhéran.
La source informée a révélé que le motif du transfert était leur implication dans le soutien aux manifestations nationales. Les manifestations nationales en Iran ont été déclenchées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, le 16 septembre 2022, alors qu’elle était en garde à vue. Elle avait été arrêtée pour avoir prétendument porté son voile de manière inappropriée.
Source : VOA/ CSDHI
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