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jeudi 7 mars 2024

Élections législatives en Iran : Un boycott monumental et un régime en crise

 – Cet acte de défi de boycotter les élections législatives a non seulement mis en lumière la vulnérabilité du régime, mais a également amplifié l’appel retentissant du peuple pour le renversement du régime des mollahs.

Au cours de la période précédant les élections législatives, le guide suprême Ali Khamenei a tenté de renforcer son régime contre la vague de contestation en déclarant que les élections étaient une question de « sécurité nationale », une tentative à peine voilée d’assimiler la participation à un soutien à son maintien au pouvoir. Son régime s’est donné beaucoup de mal pour garantir un résultat favorable, en adoptant des mesures douteuses telles que l’acceptation de pièces d’identité sans photo pour voter, l’absence de cachet sur les documents des électeurs et même le recours à des pots-de-vin purs et simples pour contraindre à la participation aux élections législatives.

Les militaires et le personnel du régime des mollahs ont été particulièrement visés par ces efforts de coercition, les soldats se voyant promettre des congés en échange de leur vote et les employés de l’État étant soumis à des pressions pour qu’ils se conforment à la loi. Les appels de Khamenei au devoir religieux et à la sécurité nationale sont toutefois tombés dans l’oreille d’un sourd, les bureaux de vote du pays ayant enregistré une participation minimale, ce qui témoigne de la désaffection générale à l’égard de la gouvernance oppressive du régime.

Malgré les tentatives du régime de manipuler le résultat des élections législatives par le truquage et l’intimidation, l’ampleur du boycott a rendu ces mesures futiles, même les médias d’État ne pouvant ignorer l’absence palpable des électeurs. Les quelques journalistes internationaux autorisés à couvrir l’événement ont fait état du contraste saisissant entre l’image que le régime donne des bureaux de vote actifs et la réalité des isoloirs déserts, soulignant ainsi l’inquiétude du régime quant à sa légitimité.

Ce boycott des élections législatives marque un tournant décisif pour le régime iranien, qui doit faire face aux conséquences d’une désillusion croissante de la population dans un contexte de crise économique et de restrictions politiques et sociales sévères. Le faible taux de participation, largement reconnu même par les observateurs internationaux, signifie une profonde crise de légitimité pour l’establishment clérical, soulevant de sérieuses questions quant à sa capacité à maintenir le contrôle face à l’escalade de l’agitation publique.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a salué le boycott comme un rejet décisif du régime tyrannique, et sa présidente élue, Maryam Radjavi, a prédit que cet événement accélérerait la chute du régime. Le rejet généralisé des élections législatives est perçu non seulement comme une déclaration politique, mais aussi comme le signe avant-coureur d’autres soulèvements, signalant un moment potentiellement transformateur dans la lutte de l’Iran pour la liberté et la démocratie.

Alors que l’Iran se trouve à la croisée des chemins, l’avenir du régime semble de plus en plus précaire. Le refus massif de la population de participer à ce simulacre d’élections a non seulement délégitimé la prétention du régime à une gouvernance démocratique, mais a également enhardi l’opposition, annonçant un nouveau chapitre dans la quête d’un avenir démocratique pour l’Iran.

Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI

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