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dimanche 21 avril 2024

En Iran, les Baloutches vivent dans la pauvreté aux abords des mines de titane riche en ressources

 Récemment, les médias d’État iraniens ont annoncé la réouverture et l’augmentation de l’activité de la mine de titane de Kahnuj, dans la province de Kerman, située au sud-est du pays.

Des rapports locaux indiquent que la mine de titane de Kahnuj est l’une des plus grandes au monde, avec une réserve prouvée de 150 millions de tonnes. Bien que cette nouvelle n’ait pas été officiellement confirmée par le gouvernement, il n’est pas rare que des entreprises rentables ne soient pas signalées par le régime.

La mine et l’usine de titane de Kahnuj devraient reprendre leurs activités dans les deux prochains mois après une interruption de 25 ans. L’employeur du projet de titane de Kahnuj a fait état d’un progrès de 94% dans le projet, notant que l’exploitation produira 70 000 tonnes de scories et 50 000 tonnes de pigments.

Située dans les régions baloutches de Rudbar Zamin, au sud de Kerman, une autre mine de titane présente un potentiel important de croissance économique et de création d’emplois dans la région. Les réserves estimées de minerai s’élèvent à 42 millions de tonnes, dont 2,2 millions de tonnes d’ilménite.

Dans le passé, les villes du sud de la province de Kerman ont souffert d’un manque d’investissement dans les infrastructures, ce qui a entraîné une pauvreté et un chômage persistants. Malgré les défis économiques, la région possède de vastes mines de cuivre, de chrome, de magnésium et de chromite. Cependant, ces ressources doivent encore être pleinement utilisées pour transformer la région en un centre économique.

Le mécontentement local est évident, avec des protestations de la population de Kahnuj exigeant le contrôle des mines. Ils soutiennent que ces ressources, capables de générer des emplois pour la population locale, sont plutôt confiées à des entreprises non autochtones. La communauté insiste pour prendre elle-même en charge les mines afin de créer des opportunités d’emploi.

Le régime a confié cette mine au soi-disant secteur privé. Sous le régime des mollahs en Iran, le concept de « secteur privé » est trompeur. Malgré les affirmations selon lesquelles le secteur privé bénéficie de plans économiques, la réalité est tout autre. En réalité, le « secteur privé » n’est qu’une extension des Gardiens de la révolution (CGRI ou pasdaran). Contrôlé ou fortement influencé par les pasdaran et le guide suprême Ali Khamenei, le « secteur privé » iranien sert les intérêts de ces entités puissantes. L’État est donc le principal bénéficiaire de toute initiative de privatisation.

Dans un article révélateur publié le 31 juillet 2017, le quotidien Sharq a dévoilé la façade du prétendu secteur privé iranien. Il a souligné comment l’objectif supposé de donner le contrôle à la population grâce aux politiques de l’article 44 avait été renversé. Au lieu d’une véritable privatisation, le contrôle de l’économie s’est simplement déplacé d’une entité gouvernementale à une autre, d’un gouvernement sans armes à un gouvernement doté de la puissance du CGRI. Cette manipulation du pouvoir, associée au contrôle des médias et d’autres ressources, a effectivement étouffé toute apparence de concurrence.

La mine de titane de Kahnuj constitue un réservoir caché de richesse dans le sud de la province de Kerman, offrant le potentiel de réduire la pauvreté et les privations dans la région. Pourtant, sous le régime des mollahs, ces richesses sont fréquemment exploitées pour manipuler le paysage démographique de Kerman ainsi que de la province du Sistan-Baloutchistan et pour piller les ressources de la terre.

Actuellement, les opportunités d’emploi sont rares dans ces régions, le régime iranien se montrant peu intéressé par la création d’emplois. Sans mécanismes de production et industriels, les régions défavorisées du sud-est de l’Iran manquent d’activité économique durable. Donner à la population locale les moyens d’exploiter ses ressources pourrait offrir des alternatives aux métiers risqués et précaires, en particulier pour les jeunes Baloutches.

Source : CNRI 

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