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mercredi 15 mai 2024

La prisonnière politique Massoumeh Nassaji, 62 ans, refuse de se nourrir et de se soigner

 Le samedi 11 mai, la prisonnière politique Massoumeh Nassaji (Farah) a entamé une grève de la faim, refusant de s’alimenter, de boire et de se soigner, afin d’attirer l’attention sur le fait que les autorités ne répondent pas à ses demandes. Sa situation est devenue de plus en plus grave, suscitant l’inquiétude des défenseurs des droits de l’homme et des experts juridiques.

Massoumeh Nassaji, 62 ans, souffre d’asthme et dépend d’une machine à oxygène. Elle a été incarcérée bien qu’elle ait reçu un certificat d’intolérance à l’emprisonnement. Les autorités judiciaires et de sécurité ont toujours rejeté sa demande de libération.

Mohammad Moghimi, un avocat, s’est dit alarmé par l’état de santé de Mme Nassaji. Il a souligné que sa vie était en danger en raison du refus de la libérer. Bien que les médecins légistes aient approuvé sa demande d’éviter une nouvelle peine, Mme Nassaji est toujours détenue à la prison d’Evin. En signe de protestation, elle a entamé une grève de la nourriture sèche et des médicaments.

Mme Nassaji souffre de problèmes respiratoires et de bronchite aiguë. L’approbation récente de son plaidoyer par les médecins légistes aurait dû conduire à sa libération, mais l’opposition du procureur l’a maintenue derrière les barreaux.

Massoumeh Nassaji a été arrêtée dans la province de Téhéran et condamnée à 5 ans et 4 mois de prison par le tribunal révolutionnaire. Elle a été transférée au quartier des femmes de la prison d’Evin le 3 septembre 2022. Pendant son incarcération, elle a passé 48 jours épuisants à l’isolement, soumise à des interrogatoires intensifs et à des actes de torture pour la forcer à avouer ce qu’elle voulait. Pendant cette période, elle n’a pas eu accès à l’avocat de son choix.

Source : CNRI Femmes 

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